ça fait le job, tout juste

J’avais vu Fast and Furious à peu près lors de sa sortie, et quand je le revoit aujourd’hui, le première chose qui me vient à l’esprit c’est qu’il a pas mal vieilli, carte postale visuelle des années MTV.

Du côté positif, une intrigue claire (oui, pompée, vue et revue), un milieu des courses de rue rendu intelligible et simple aux néophytes sans raconter non plus complètement n’importe quoi, des scènes d’action et de courses de voitures bien filmées, notamment celles de duels voitures vs camion— même si je ne cautionne pas le manque de ceinture au volant, ce qui me parait complètement con quand on fait des courses, ou la course devant un train qui passe. Fast and Furious est efficace, bien rythmé, on ne s’ennuie pas. Sans être très ambitieux, en gros, ça fait le job.

Du côté négatif, on peut citer le cliché profond du mec du FBI et le caractère franchement benêt du héros. Très clairement, en flic infiltré, il se laisse facilement retourner comme un gant. Il aura coûté cher au contribuable, tout ça pour un élan sentimental à deux balles, car conduire c’est être libre, et il ne veut pas que sa nouvelle idole finisse derrière les barreaux. J’en parlais aussi, les effets qui ont vieilli ça fait mal aussi, que ce soit les virgules sonores hyper fortes quand Dom détecte un truc. Dernier point surement personnel, la sous-culture tuning méga-beauf, j’accroche pas des masses.

Pourquoi est-ce que F&F a si bien marché qu’il pond une suite tous les deux ans ? Sûrement parce que si ça vole plutôt en rase-mottes, et avec peu d’inventivité, ce premier film d’une longue ligne respecte son contrat, à savoir un film divertissant où on pose son cerveau, on s’assoit sur le siège passager et on laisse défiler les images. Moi aussi parfois, ça me convient, mais faut pas abuser de l’azote dans votre moteur, ça déglingue tout à la longue.