DÉCOUVERT EN DVD
Qui se souvient encore des films d’Amos Kollek avec Anna Thompson ?
Leur collaboration avait donné naissance à quelques merveilles du cinéma indépendant. Sue perdue dans Manhattan demeure leur sommet, un film qui avait marqué les esprits par sa justesse et sa mélancolie.
Fast Food, Fast Women est, lui, un véritable conte new-yorkais. On y suit plusieurs âmes en quête d’amour : une serveuse naïve, une prostituée bègue, trois vieux messieurs solitaires et un écrivain débordé par ses enfants. Tous ces personnages se croisent, se frôlent, s’apprivoisent dans les rues vibrantes de la Grande Pomme. Le film garde un ancrage réaliste, mais c’est avant tout une fable — une chronique douce-amère de la solitude et du désir.
Anna Thompson y brille d’un éclat singulier. Sorte de Gena Rowlands des années 1990-2000, elle possède cette beauté fragile, un peu cabossée, qui bouleverse. Elle irradie littéralement dans ce conte urbain.
Actrice rare, elle a pourtant joué dans des films remarquables comme The Crow ou Impitoyable. Puis elle a peu à peu disparu du cinéma hollywoodien. Dans un entretien, elle évoquait son envie de partir vivre en Israël, dans un kibboutz.
J’aime à croire qu’elle y a trouvé la paix — même si son absence laisse un vide sur les écrans.
Si vous aimez les films atypiques, pleins d’humanité et de poésie discrète, Fast Food, Fast Women est un bijou à (re)découvrir.