Le voyage initiatique de faire des dérapages avec sa voiture

Il y a plus de 4 ans, je chopais l'intégralité des Fast & Furious, bien décidé à tous les regarder pour me faire un avis sur cette saga qui a malgré nous marqué la pop-culture de ce début de XXIème siècle. En 4 ans, je n'ai réussi à regarder que deux épisodes, repoussant encore et toujours le visionnage du 3ème, tant l'expérience des deux premiers fut douloureuse.


Un soir de novembre 2022, j'ai pourtant trouvé le courage de lancer vlc en espérant secrètement que le film soit un minimum potable. Et ô surprise, ce fut le cas ! Je ne saurais pas dire ce que ce film a de plus que les deux premiers. Peut-être est-ce l'exotisme du japon qui a résonné en l'ancien fan de manga que j'étais ? Peut-être est-ce l'apparition d'un nouveau personnage et d'une nouvelle histoire ? Peut-être est-ce le récit qui suit quasiment à la lettre les étapes du voyage du héros, et qui mine de rien fonctionne toujours bien au cinéma ? Peut-être aussi que mes attentes étaient tellement basses que je ne pouvais même pas être déçu ? C'est sans doute ça...


Car objectivement le film est bourré de défaut. A commencer par le personnage principal. Une espèce de tête à claque tellement lisse et random qu'on pourrait le remplacer par n'importe quel quaterback de lycée californien qu'on y verrait que du feu. D'ailleurs, on veut nous faire croire que ce mec est en âge d'aller au lycée, alors que le bonhomme avait 24 ans au moment du tournage. Parmi les autres défauts, on pourrait également citer les énormes ficelles scénaristiques, les dialogues ridicules, les clichés sur le japon (yakuza, sumo et bornes d'arcade) ou encore la place des femmes reléguées au rang de trophées au mêmes titre que les voitures. Et surtout, des scènes des bagnoles filmés avec le cul. Ultra-longue, illisibles, sur-cuttés avec d'horribles shaky-cams et quasiment aucun plan d'ensemble pour que l'on comprenne ce qui se passe vraiment.


Et malgré-tout, je ne me suis pas ennuyé, sans doute hypnotisé par autant de clichés et de mauvais-gout. Avec un mépris de classe le plus pur, je me suis amusé du fait qu'en 2006, des gens ait pu penser au premier degré que ce film était l'essence même du cool.


Le seul aspect positif que je retiens, est la présence de ce Sung Kang, seul personnage un tant soit peu charismatique au milieu de cette bouillabaisse de PNJ.


C'est à partir de quand déjà que Fast & Furious devient cool ?

Pom_Pom_Galli
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le 7 nov. 2022

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Pom_Pom_Galli

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