Fast & Furious : Tokyo Drift – Du drift, des dérapages et une leçon de japonais

Des flics californiens aux yakuzas, bienvenue à l’international


Sean Boswell, le champion toutes catégories du crash gratuit, se fait gentiment expédier au Japon comme un colis Amazon défectueux. Le mec débarque à Tokyo avec la grâce d’un touriste américain en claquettes-chaussettes. Condamné à se calmer ? Que dalle. Il découvre les courses de drift clandestines et oublie immédiatement la mission : éviter les embrouilles. Un peu comme confier une bagnole à GTA et espérer qu’elle reste intacte.


Sean, ce héros qui se fait voler la vedette


Lucas Black, alias Sean, c’est un peu le mec de ta classe qui croit qu’il est cool parce qu’il fait des dérapages, mais tout le monde sait qu’il va finir dans un fossé. Il essaie de s’imposer, mais soyons honnêtes : son charisme est aussi puissant qu’un moteur diesel mal entretenu. Résultat ? Han Lue, le vrai patron du film, lui bouffe la lumière sans forcer. Quand Han est à l’écran, Sean devient aussi pertinent qu’un clignotant en pleine course.


Le Japon, c’est beau, mais t’as vu les meufs ?


Les plans de Tokyo de nuit, les néons, les ruelles sombres où le danger rôde : Justin Lin sait filmer. Mais ce qui brille le plus, ce ne sont pas les bagnoles. Ce sont les clichés. On t’offre la totale : une romance à deux balles, des rivalités de quartier et des meufs qui traînent autour des voitures comme si elles attendaient un shooting de magazine cheap. Sérieux, même Mario Kart a plus de profondeur narrative.


Des courses qui sauvent les meubles


Là où le film sort la tête de l’eau, c’est sur l’asphalte. Le drift est filmé avec amour, comme si Justin Lin avait envie de rappeler à Michael Bay que l’action peut être stylée sans explosions toutes les trois secondes. Les dérapages sont parfaits, les bagnoles rugissent, et toi, t’es collé à ton siège. Mais bon, pas de miracle : même avec de belles courses, tu ne sauves pas un scénario qui tient à peine sur un post-it.


Les méchants : caricature lvl 1000


Le rival de Sean, DK (Drift King, sérieux les gars ?), est tellement cliché qu’on dirait un boss de fin de niveau dans Tekken. Le mec passe son temps à plisser les yeux pour paraître menaçant, mais on dirait surtout qu’il a besoin de lunettes. Quant aux yakuzas ? Une menace molle comme un sushi trop trempé dans la sauce soja. Tu n’as même pas peur pour Sean, tellement tout ça est prévisible.


Conclusion : Dérapage contrôlé mais destination oubliée


Fast & Furious : Tokyo Drift, c’est un peu comme un McDo à 3h du mat’ : tu sais que ça ne va pas te nourrir correctement, mais ça fait le taf sur le moment. Les scènes de drift sont spectaculaires, mais tout ce qu’il y a autour est aussi plat qu’un pneu crevé. Bref, tu mates ça une fois, tu kiffes Han, et tu oublies le reste.


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onisreviews
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le 5 févr. 2025

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Oni

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