Bon j’avais déjà expérimenté les délires à la Russ Meyer avec son Megavixens qui m’aura vraiment laissé de marbre et pas mal ennuyé. J’avais un peu peur de lancer celui-ci même si apparemment c’est un film culte qui a influencé Tarantino. Bon les craintes se sont tout de même levées assez rapidement pendant le visionnage mais je ne reste vraiment pas convaincu et plutôt mitigé. Le film fait pourtant preuve de plusieurs qualités. On a le droit à une mise en scène propre déjà et une photographie agréable mais ce n’est pas non plus l’extase, d’autant plus que les scènes de bagnoles sont un peu moches vu qu’elles sentent le studio à plein nez. Mais on a ce côté un peu fou qui fait tout l’intérêt de ce film bien que je n’y ai pas accroché des masses. On assiste ainsi au départ à une sorte de road-movie où on fait connaissance avec un trio de femmes fortes aux formes très généreuses, aux habits bien moulants et aux décolletés très plongeants qui va tenter de mettre le grappin sur une fortune amassée par un vieux fermier croulant qui vit dans une ferme avec ses deux fils. Un film où des femelles alpha font la loi en quelque sorte.

Un point de départ intéressant qui pouvait laisser croire à une deuxième partie de film complètement folle d’autant plus que ce trio de femmes belliqueuses semble se complaire dans la violence qui a l’air d’être leur distraction principale. Mais bon ce n’est pas tellement le cas. On pourra louer tout de même cette intention de Meyer d’inverser les rôles où les hommes sont à la merci de femmes fortes sans pitié. Je ne me suis pas emmerdé mais pour moi ça manque de substance et de saveur. Parfois ça se perd un peu trop dans des dialogues confus et ça ne rend pas forcément service au film. A priori Russ Meyer ce n’est pas trop ma tasse de thé, je poursuivrais peut-être par la suite mais ça ne me plaît pas des masses. Ce Faster pussycat kill, kill apparaît comme étant une série B plutôt convenable néanmoins et un objet de fantasme plutôt original. Je comprends qu’on puisse aimer pour les quelques qualités et le côté fauché et généreux mais ce n’est pas mon cas.
Moorhuhn
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le 23 nov. 2012

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