Le cinéma ne se prend pas au sérieux. J. Jarmush fait du cinéma de l'anecdote, de l'esthétique, du l'amusement, de l'humour, des détails humains, tellement humains qu'ils sont parfois un peu trop noirs .
Il s'amuse avec ses poupées habillées en St Laurent, il leur fait boire de l'eau, du thé, manger quelques gâteaux, apporter le mauvais bouquet, dire une blague, être gentil, être méchant, payer dix euros deux cafés... se balader dans un Paris qui n'avait pas été aussi bien filmé depuis longtemps.
Tout résonne, parce que ce cinéma là prend son temps.
L'histoire ? Que les enfants ne prennent pas la route tracés par les parents, non, désormais ils font du skate et zigzague dans la vie. Et puis de toute façon, les parents sont las d'être parents. Non, J.Jarmush n'ausculte pas la famille, elle n'existe pas dans ce cinéma-là, il n'y a que des pères, mères, frères et soeurs isolés, et c'est un peu triste.
Mais ce n'est pas grave, puisque ce cinéma ne se prend pas au sérieux, et c'est tant mieux.