J'ai toujours pensé qu'Audiard était particulièrement surestimé et que ses dialogues ne pouvaient fonctionner qu'avec de vrais acteurs et un metteur en scène sérieux derrière.
Audiard réalisateur est une catastrophe sans égale qui désespèrera les plus courageux d'entre vous. Un casting de dix-huitième zone affreusement dirigé autour d'une vague, très vague histoire de pègre et une jolie fille vengeresse, ça n'a jamais fait un film.
J'ai passé mon temps à confondre André Pousse et Robert Dalban alors qu'il y en a un seul qui joue au tiercé, déjà, c'est pas bon signe. Heureusement, le sosie de Jean-Claude Brialy est à la base d'une scène absolument merveilleuse, comme du Demy, mais en mieux, rien que pour ça, je rajoute le fameux point surnuméraire, et pas du tout comme Pruneau pour le fessard de Marlène Jobert. Faut dire que même en me remontrant la scène que j'avais raté par distraction, il n'a pas réussi à me convaincre que son chaste amour méritait cela... Gizmo est d'ailleurs bien gentille de supporter tout ça sans rechigner.
Nonobstant, en dehors de ces fesses à qui il manque quelque chose selon moi, je dois avouer que la petite n'est pas vilaine, et vu que le film a pour seul intérêt de l'exhiber avec ou sans tunique violette pornographique, c'est tout de même mieux pour supporter les 1h39 d'un film qui essayait de nous faire croire qu'il n'en proposait pas tant.