School's out

Alors peut-être que c'est une petite fierté totalement vaine, sans doute même, mais lorsque j'ai lancé ce film j'avais uniquement le nom en japonais et je ne savais pas qui l'avait réalisé, et juste avec les premiers plans j'ai deviné qu'il s'agissait là d'un film de Masao Adachi, ça m'a tout de suite fait penser à FPLP.

Je retrouve ici tout ce que je peux aimer chez Adachi ou chez Wakamatsu (alors la mise en scène est moins "belle", la photo est moins épurée, le noir et blanc semble moins travaillé chez Adachi, qui a un style beaucoup plus intimiste) c'est que c'est très politique, très orienté extrême gauche et qu'en plus ils n'hésitent pas à nous mettre des jeunes filles les seins à l'air pendant tout leur film... Ils ont tout compris au cinéma.

Parce que ce film c'est un peu ce que l'on aimerait je pense tous vivre, loin de la société, en lutte contre le système avec des filles nues qui prennent leur bain dans la cascade à côté du camp. Le film montre ça comment tout ce petit monde se dresse contre leur école (alors pas tout à fait suivi, c'est un peu plus complexe que ça) et part loin de la civilisation après avoir volé des militaires en faisant semblant de vouloir coucher avec eux, puis en leur donnant des coups là où ça fait mal... L'incarnation de la femme castratrice.

Alors on pourrait reprocher au film que les personnages ne sont pas forcément très développés, qu'aucune fille n'a pas forcément une personnalité fondamentalement différente des autres, et même chose pour les garçons qui accompagnent... Mais pourtant Adachi arrive à dire certaines choses sur l'organisation de toute cette petite communauté tant au niveau de la manipulation que de la jeunesse elle même.

En découle une scène que je trouve géniale où on a un mec armé qui débarque dans le camp et une fille, qui était fière d'être en rébellion juste avant, se met à crier "Maman". Paye tes rebelles...

Tout cet aspect qui concerne la jeunesse est également montré avec des scènes de danse (les filles se mettent seins nus pour danser avant la lutte), ou bien avec les pulsions sexuelles, les attirances. Ce qui fait que cette petite communauté vit et que l'on peut y croire même si les personnages ne sont pas les plus intéressants du monde.

En résulte un film un peu fourre-tout, plaisant, mais qui dit également des choses... ce qui permet de conclure que c'est un bon film...