Fiona
6.3
Fiona

Film de Amos Kollek (1999)

La prostitution, c'est pas chouette

Pas vraiment convaincu. Mais j'avoue que je n'en attendais pas grand chose ; au vu du synopsis, j'ai vite compris qu'on n'échapperait pas à une bonne dose de misérabilisme.

La mise en scène est tout de même plus sobre que ce que j'aurais cru ; filmé comme un documentaire, une caméra qui existe, mais qui sait se montrer discrète et filmer les corps au plus près. D'ailleurs c'est bien simple, ce n'est vraiment que lorsque le scénario part dans le délire du thriller que la mise en scène ne fonctionne plus ; en fait, dès que quelu'un sort un flingue, on n'y croit plus, ce n'est pas crédible, les effets spéciaux (du son principalement) ne font que rendre la scène surréaliste, autrement dit, c'est Z.

Quant au scénario, il est plutôt décousu, enchaînant des scènes de vie sur un fil conducteur, le tout maladroitement. Et c'est là qu'on touch au misérabilisme, parce qu'il n'y a pas vraiment de sortie, que la vie est moche et tout. Mais ça se ressent tout de même beaucoup moins que prévu. Parce que l'auteur parvient à amener des conflits résolvables, ce qui signifie que le spectateur parvient à croire à une porte de sortie ; d'ailleurs l'héroïne s'en sort plutôt bien à chaque fois. Ce qui embête c'est que, malgré les conflits, il n'y a pas vraiment d'enjeux.

Les acteurs sont corrects, du moins les principaux. Ceux qui jouent les clients jouent moins bien, mais ça amène quelque chose de dérangeant, de malsain (comme le mec au couteau). Les gonzesses ne sont pas vraiment sexy, quoique l'héroïne a quelques qualités physiques, mais clairement, l'intention du réalisateur était de montrer des vrais corps, pas des bimbos retouchées. Au niveau du sexe, ça reste assez soft malgré une première fellation non simulée et quelques corps nus ; au final, on ne voit pas grand chose, l'auteur ne s'attarde pas trop dessus.

Bref, un drame un petit peu ennuyant parce que c'est décousu, qu'il ne se passe pas grand chose de très palpitant, et que le réalisme touche à la limite du misérabilisme.
Fatpooper
5
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le 17 févr. 2015

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