Un pouvoir utile pour le barbecue...

Un couple fuit à travers les Etats-Unis afin de protéger leur fille, Charlie, 11 ans, qui a des pouvoirs pyrokinésiques, et dont le gouvernement aimerait la capturer. Mais au fur et à mesure du temps, les pouvoirs de l'enfant deviennent de moins en moins contrôlables à mesure qu'elle se met en colère.

Près de 40 ans après la première version réalisée Mark L.Lester, rebelote pour cette nouvelle production Blumhouse, qui reprend en gros la même histoire que le roman originel de Stephen King, en développant un peu plus le rôle de la mère jouée par Sydney Lemmon. Mais le père, incarné par Zac Efron, a toujours la primeur, en voulant protéger sa fille jouée par Ryan Kiera Armstrong qui est une véritable caricature de l'enfant acteur qui semble avoir 80 ans d'âge mental alors que dans le film, elle a 11 ans. On aperçoit aussi dans une scène rapide Kurtwood Smith, qui est le docteur responsable des opérations sur les parents de Charlie, car le père peut manipuler les gens à distance, moyennant une grande souffrance.

Le film est ce que j'appelle raté, car il reprend exactement la même histoire, même celle de l'indien chargé de capturer Charlie, joué par Michael Greyeyes (et non plus par George C.Scott), mais avec un réel appauvrissement dans la mise en scène que je trouve typique de l'époque Covid où il a été tourné ; très peu de personnes à l'image, des plans larges qui ne trahissent pas le vide à l'écran, et au final, ça ne provoque pas grand-chose. Mais aussi inutile soit le film, il peut s'écouter les yeux fermés, car sa musique est (co)composée par John Carpenter qui, ironie du sort, était le premier réalisateur envisagé en 1984 pour le premier Firestarter avant que l'échec de The thing ne l'écarte du projet. On reconnait par moments sa patte, surtout dans le carnage final, et cela donne une délicieuse touche rétro et personnelle à un film qui en manque totalement.