On connaît tous Neil Armstrong. C'est un peu le héros occidental de la 2e moitié du siècle dernier. On sait tous que c'est le premier homme à avoir marché sur la lune, exploit qu'il a commenté avec une fameuse phrase. On se souvient en 2013 du bandeau sur I télé (RIP) ou BFM ayant annoncé sa mort. Et encore aujourd'hui, il doit être aussi connu que Gandhi, Mandela, Kennedy, Mohammed Ali, Jean-Paul II, Elton John ou Roger Federer... Et pourtant, on ne connaît presque rien de sa vie. Ou plutôt, on ne connaissait rien de cette existence car le film du surdoué Damien Chazelle rectifie le tir en nous plongeant dans la décennie qui a marqué le plus Armstrong. Les années 1960, le cancer de sa fille, sa formation d'astronaute après des débuts comme ingénieur et pilote d'essais dans l'aviation civile et enfin le vol qui changea sa vie plus que le cours de l'Histoire (car au final, la lune, on n'y est pas retourné et ce jour de juillet 1969 n'a rien apporté à l'humanité, si ce n'est le droit de rêver et de rêver ensemble)...
On connaît tous Neil Armstrong. C'est un peu le héros occidental de la 2e moitié du siècle dernier. On sait tous que c'est le premier homme à avoir marché sur la lune, exploit qu'il a commenté avec une fameuse phrase. On se souvient en 2013 du bandeau sur I télé (RIP) ou BFM ayant annoncé sa mort. Et encore aujourd'hui, il doit être aussi connu que Gandhi, Mandela, Kennedy, Mohammed Ali, Jean-Paul II, Elton John ou Roger Federer... Et pourtant, on ne connaît presque rien de sa vie. Ou plutôt, on ne connaissait rien de cette existence car le film du surdoué Damien Chazelle rectifie le tir en nous plongeant dans la décennie qui a marqué le plus Armstrong. Les années 1960, le cancer de sa fille, sa formation d'astronaute après des débuts comme ingénieur et pilote d'essais dans l'aviation civile et enfin le vol qui changea sa vie plus que le cours de l'Histoire (car au final, la lune, on n'y est pas retourné et ce jour de juillet 1969 n'a rien apporté à l'humanité, si ce n'est le droit de rêver et de rêver ensemble)...
Bref, Chazelle fait dans l'intime en racontant la plus célèbre épopée du XXe siècle et ça fonctionne très bien. En plus, il manquait ce film. On avait eu le haletant Apollo XIII ou encore avant l'épique L'Étoffe des héros. First Man fait le lien entre le deuxième nommé et le film de Ron Howard. En parallèle, vous pouvez toujours voir Hidden figures (je donne le titre original car le jeu de mots est savoureux). Sorte de biopic choral, féministe, anti-raciste et pop des calculatrices noires qui opéraient dans l'ombre des astronautes. Peut-être le plus dispensable de ces quatre films mais pas forcément le plus déplaisant...
Le film du Franco-américain est en effet bien au-dessus dramatiquement de par les interprétations d'un Ryan Gosling, presque aussi mutique que dans Drive et Claire Foy, déjà admirable dans le rôle d'Élizabeth II dans The Crown... Et puis visuellement, auditivement, c'est quelque chose. Car ce film est sensoriel. Les 137 000 tonnes de poussée du 1er étage de la fusée le jour du décollage sont palpables dans la salle où on est quand même bien mieux assis que dans une fine capsule. C'est vraiment impressionnant comme les scènes d'alunissage et de balade sur notre satellite. Non, c'est vraiment dingue comme de se dire qu'il y a eu trois hommes suffisamment fous, déterminés et confiants pour tenter ce fameux voyage aller-retour avec escale... C'est vraiment tout ça que ce magnifique film montre et raconte. Cette aventure humaine est relatée sans occulter le contexte de l'époque (Vietnam, ségrégation, racisme) et les critiques envers le programme spatial American. Le film n'oublie pas non plus de rappeler la personnalité en retrait d'Armstrong, gêné par tant de gloire, ou encore justement celle beaucoup plus attirée du pragmatique Buzz Aldrin... Deux gars que beaucoup de choses et qui ont marqué l'Histoire. L'histoire du cinéma elle, Chazelle, aidé par son fidèle compositeur Justin Hurwitz, continue de l'écrire. Pour le meilleur et les souvenirs...

Créée

le 1 nov. 2018

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