Flame / Polte, c'est le sentiment d'un espèce de bad trip.
Imaginer un film des années 30, tout ce qu'il y a de plus classique, se retrouver complètement distordu. Le "film" (donc au sens de pellicule ici) est exploité dans sa matérialité, pour faire quelque chose de totalement "surréalisant" du réel, donc, de ces scènes on ne peut plus banales qui servent de trame de fond au film. Les séquences défilent très lentement, la succession de chaque prise de vue brûlée, avec ses singularités, donnent un résultat très "psychédélique" : on ne sait plus vraiment ce que l'on voit, les trous se multiplient, la réalité se trouve cassée, confuse, on discerne un peu de sens, mais sans plus. Les brûlures nous sautent à la figure, déchirant les visages, brouillant le réel. L'absence de dialogues contribue à cet effet global de confusion.
J'ai beaucoup aimé cette expérience.