Joli film navigant en eaux troubles entre film de guerre et romance dramatique. Le cinémascope est ici largement justifié par de somptueux plans sur les horizons nippons et coréens.
Les dialogues sont parfois de haute volée. Notamment dans les échanges entre Mitchum et Britt. Je ne connaissais pas cette actrice qui ne m'a pas vraiment impressionné. Elle fait le boulot. Le jeu de Mitchum est on ne peut plus monolithique mais il se dégage pourtant de cette armoire à glace des élans de grâce et de douceur qui sont confondants. Que voilà un acteur étonnament gigantesque! Wagner donne à la jeunesse un visage conventionnel hollywoodien c'est à dire de jeune loup qui pète plus haut que son cul, tout cela pour dorer le blason du vétéran qui est revenu de tout. Leur combinaison fait mouche.
Le film par sa double identité, ses deux scènes, ses deux récits parallèles et se nourrissant l'un l'autre n'évite pas parfois une sorte de dissonance. C'est difficile de passer de l'un à l'autre finalement. Les scènes d'action sont si éloignées du calme et du détachement des scènes sentimentales.
Mais en fin de compte j'ai bien apprécié cette dualité. D'autant que certains plans extérieurs sont d'une beauté éclatante, servis par un cinémascope très bien exploité.
Donc un beau cinémascope + un grand Mitchum (excusez le pléonasme) = un bon divertissement.
Alligator
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le 30 déc. 2012

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