Déshabille toi !
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Comment rester objectif sur un des premiers films que j'ai vu au cinéma à 11 ans et que j'ai toujours adoré? Dans cette comédie policière ultra populaire de la fin des années 70 ,qui attirera pas loin de 4 millions de spectateurs dans les salles , Jean-Paul Belmondo joue au gendarme et au voleur en faisant une mi-temps dans chaque camp. On retrouve des cascades superbes comme cette descente à grande vitesse le long d'une tyrolienne dans un terrain vague ou cette une petite virée en Fiat dans les rues de Nice avec la voiture auto-école où Philippe Castelli est irrésistible en examinateur au permis de conduire. Les dialogues de Michel Audiard sont percutants. Puis, quelle belle bande son de Philippe Sarde ! Pour moi petit garçon, le goût pour les cascades et la décontraction de Jean-Paul Belmondo faisaient merveille à l'époque pour bien des années. La somptueuse Marie Laforêt et l'excellent Jean-François Balmer apportent de jolis moments au film. Tous les dialogues font mouche et quelques scènes respirent l'humour comme pas deux : le meurtre de Rey dans le sauna ou la scène d'ouverture avec ce "défrocage" en règle . A l'époque, Jean-Paul Belmondo effectuait une sorte de retour à l'écran car il n'avait pas tourné depuis 2 ans. Son dernier film en date était L'Animal en 1977. Il inaugurait alors une sorte de nouvelle formule avec des rôles calibrés écrits par la verve sarcastique de Michel Audiard en pleine forme. Les seconds rôles sont tous connus. Les scènes d'anthologie de notre Belmondo se succèdent. Le rythme retombe peut-être un peu sur le dernier quart d'heure dont la fin s'avère quelque peu téléphonée. Un as de la police des polices adopte des méthodes de truand pour venir à bout d'une organisation criminelle, soupçonnée du double assassinat d'une call-girl et d'un policier. Parmi tous les dialogues savoureux coécrit par Michel Audiard, j'adore "on leur donne la santé santé!", "Je vous répète que ce n'est pas ma voiture", "Celui qu’a des lunettes, c’est Rey. Le plus dangereux, c’est Rey. Le plus con, c’est Rey. L’autre, c’est Massard" , "on ne peut jamais te parler cinq minutes. D'accord, cinq minutes", "A poil! J'ai dit à poil! Et ma voiture? T'en as besoin pour téléphoner.","Tu as 14 ans et tu es enceinte. C'est bien ma petite fille." ou "J'aimerai voir ce qu'il y a sous vos frocs"....Quarante ans plus tard, le film constitue toujours un très sympathique divertissement. Ça démarre sur les chapeaux de roue et Georges Lautner imprime un rythme trépidant tout le long. J'adore...toujours.
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Créée
le 2 déc. 2019
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