L'idée de porter à l'écran le vie de Florence Arthaud était un pari aussi risqué qu'intéressant.
Personnalité atypique, fille de famille à l'allure de lionne, éprise de liberté, de rébellion, d'indépendance, compétitrice acharnée mais aussi emprunte à ses vices et démons ( alcool , sexe , drogue et rock and Roll), elle a marqué d'une marque indélébile l'histoire de la voile et de la course au large en devenant à jamais la première femme à gagner la route du Rhum.
C'est tout cela que tente de nous raconter le biopic réalisé par Géraldine Danon.
Si les intentions sont ambitieuses et nobles le film qu'elle nous livre est assez inégal et manque un peu d'équilibre.
La grande réussite du film est incontestablement l'incarnation de Florence Arthaud par Stéphane Caillard. Elle porte le film et incarne admirablement Arthaud tant dans ses fulgurances que ses fêlures . Le charisme et sa beauté incandescente transforment donc un essai qui était très loin d'être évident.
Malheureusement , malgré une jolie photographie, une reconstitution réussie des années 70/80, de belles images de mer, le film s'égare trop sur les avatars de la vie sentimentale rock and roll de la navigatrice.
On aurait aimé d'avantage que le film soit plus axé sur la course au large, la voile, l'entrainement, la compétition , le combat permanant pour trouver des sponsors et améliorer encore et encore un bateau.
Si tous ces éléments sont présents dans le film ils passent malheureusement un peu trop au second plan alors qu'ils auraient du représenter la quintessence du film.
C'est ce déséquilibre entre la grande et la petite histoire de cette formidable personnalité qui finit par rendre le film un peu décevant et lui fait perdre son intérêt puisqu'il ne nous emmène pas là ou l'on aurait aimé qu'il nous emmène .