Dirty Dancing, Grease, Flashdance, Staying Alive... la bible des films musicaux/teen movies des années 70/80 est riche et pas forcément de qualité. Entre deux versets, Footloose arrive largement à trouver sa place et à entrer dans la danse pour séduire ses fidèles.
Véritable apologie de la danse et de tout ce qu'elle symbolise, Footloose retrace l'histoire d'un lycéen de Chicago au mode de vie Rock'n roll qui arrive dans un petit village ultraconservateur des USA où la danse est proscrite.
La musique rock, symbole de la "corruption spirituelle", apparait alors comme un obstacle à l'élévation de l'âme telle que pronée par un pasteur charismatique - interprété avec brio par John lithgow - en proie à ses démons et en froid avec sa fille qui n'épouse guère ses convictions.
Inspirés de faits réels survenu quelques années auparavant, le scénario et les thèmes abordés sont (un petit peu) plus profonds que prévu. Les chorégraphies survitaminés et surréalistes propres aux 80's tendent à servir un propos assez virulent, quoi qu'un peu caricatural, à l'égard de l'influence des religions et de la censure en général.
Conforme à la lithurgie des 80's, Footloose intègre tous les rituels du genre: une petite amourette plus ou moins prenante, une ou deux bagarres, des personnages peu complexes, l'incoutournable bal de fin d'année...
Et pourtant, la magie opère toujours. On est captivés dès le début. On se demande (ou plutôt on devine...) comment cela va finir. On se dit que Kevin Bacon était plus que crédible en danseur indomptable. On fait mine de ne pas voir les incohérences scénaristiques et les fautes de mises en scène...Surtout, on en vient à fredonner les cantiques de Tina Turner et de Kenny Loggins.
Footloose, un grand film? Pas vraiment, mais un film culte, rythmé et endiablé comme on en fait plus. Les amateurs de films kitsch trouveront chaussures à leurs pieds, parole d'évangile!