Gamera : Gardien de l'univers par magyalmar
Evidemment le kitsch est dans la place, mais miraculeusement le charme du "fait main" opère dans une certaine mesure. Car même si les monstres, tous bigleux, font pitié à voir évoluer, Shusuke Kaneko s'en donne à coeur joie dans les scènes de destruction (de maquettes, faut pas déconner non plus). Le carton pâte déborde à foison de l'écran, ne laissant que rarement le champ aux effets numériques (assez réussis toutefois), et il y a même un chtitoune message anti-nucléaire derrière cette histoire.
Les acteurs ont beau incarner des personnages jetables / interchangeables, on prend quasiment le même plaisir coupable que jadis devant Bioman, comme pris d'une fascination pour cet étrange croisement entre médiocrité, exotisme et fantasme de gosse (un lézard géant qui a des réacteurs dans les guiboles, oui monsieur). Du pur nanar, en fait.