Gatchaman
5.2
Gatchaman

Film de Tôya Satô (2013)

Ce qui est triste lorsque l’on contemple avec recul le cinéma japonais, c’est que malgré le talent indéniable des nippons pour l’animation 3d, ils n’ont réussi à pondre qu’un vrai blockbuster, Final Fantasy. Film mauvais, il avait déçu toutes les générations qui avaient suivi les opus de la saga vidéoludique signée Squaresoft.
On a trouvé par la suite tout un tas de « pop-daubes japonaises », des bidules adaptés de mangas cultes et à la constante technique désastreuse, affichant des effets-spéciaux toujours plus mauvais (un bon exemple est Gantz, quoique celui-ci avait des effets réussis mais une trame laborieuse). Il faut néanmoins savoir que pour le japonais moyen il est bien plus bandant de voir tous les Gokaigers ou Kamen Riders dans un seul film (en équivalent américain imaginez TOUS les héros Marvel réunis à l’écran) que juste voir des effets-spéciaux du tonnerre. Cependant Gatchaman est une audacieuse tentative nippone à contre le cinéma américain. Ici le budget sent bon les milliards de yens et rien que la première séquence d’action, qui arrive très vite, est un délice et permet de retrouver de façon spectaculaire ce que l’on voyait dans les animes mais hélas jamais au cinéma. Les immeubles volent en éclats sous les attaques aliens, les héros virevoltent entre les immeubles tout en se frittant contre les vilains, que demander de plus ? La réponse se révèlera vite et cruellement devant nos yeux ensanglantés: plus d’action !
Pour résumer la rythmique, vous avez une grosse scène d’action, plus d’une heure de vide et enfin une nouvelle scène d’action, qui est d’ailleurs moins bonne que la première, n’aidant pas à enlever cette sensation de sodomie non-consentie que l’on a après être sorti de la séance. C’est absolument criminel d’avoir dans sa besace un potentiel visuel aussi énorme (et un casting plutôt bien senti) et n’en faire profiter qu’aussi peu son auditoire. On aurait envie de ne le conseiller qu’aux aficionados de Tatsunoko, mais ça serait presque aussi criminel, car avoir attendu depuis les années 70 pour ce résultat risquerait de briser le coeur de millions de grands enfants.
Comme dit plus haut la majeure partie brasse du vent, avec des sous-trames qui s’enchevêtrent inutilement pour tenter de créer une artificielle complexité, alors que le final se voit venir à des kilomètres.
Gatchaman est la réponse du Japon aux blockbusters Américains. Hélas ça n’est pas la meilleure, car si les effets-spéciaux n’ont pas à rougir, la narration laborieuse et son infâme trou de plus d’une heure au milieu risque de vous achever. A réserver aux fans absolus, et encore.
SlashersHouse
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le 29 déc. 2014

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