Esthétisant à fond les ballons, ce film ne plaira pas à tout le monde, c'est certain. Il a tout de même des points positifs : un casting quasi parfait, ou chaque comédien est à sa place, des décors hallucinants et un sujet fort avec le texte d'origine, comme pour son adaptation de Roméo et Juliette. Le côté musique moderne, notamment de la house, du rap et du R'n'B, dans un film situé dans les années 20 en rebutera plus d'un. Et pourtant c'est grâce à ce procédé, certes artificiel, que nous pouvons nous apercevoir de l'actualité du propos. Et du fait que Jay-Z est producteur exécutif du film. Car la force de Luhrman c'est d'avoir choisi une œuvre forte, d'aller avec elle au bout de son envie, donc de filmer des fêtes hallucinantes avec des milliers de figurants, de retoucher toutes les images à la palette graphique et de souligner par la forme le fond du roman : ces personnes sont superficielles pour la plupart. Et comme le dit le narrateur, Gatsby vaut mieux qu'eux. Tous réunis. Il n'y a que les dernière images qui montrent un retour au naturel, soulignées par une musique de film classique, paisible qui signe la fin du rêve fou, autant pour les morts que pour les vivants.