Babe Ruth était (et reste encore aujourd'hui) une légende du baseball américain. Ce bedonnaire joueur des New York Yankees a remporté 94 victoires et 194 records mais c'était aussi et surtout une figure emblématique du sport qui a instauré des valeurs inébranlables. Quoi de plus normal que de lui adresser un biopic de taille en 1992, faisant ainsi suite à The Babe Ruth Story sorti en 1948 avec William Bendix dans le rôle du baseballer. Ici, c'est l'imposant John Goodman qui prête ses traits au « Babe » face à la caméra du confirmé Arthur Hiller (Love Story)...


Biopic à gros budget oblige, le long-métrage est une œuvre romancée sur plusieurs détails, que ce soit l'acceptation de racontars de l'époque (sa jeunesse difficile, sa vie privée) ou la modification volontaire de prouesses tels le fameux "Called Shot", soit ses incroyables deux home runs dus à sa promesse faite à un garçonnet malade, ici très exagérés. Et c'est justement sur cette facette terriblement humaine que le film va se pencher, sur ce gros bonhomme jovial qui adore s'amuser et épater les enfants, leur propulsant du rêve plein la tête tandis que sa vie amoureuse est paradoxalement chaotique.


Ainsi, c'est surtout sur l'homme et non le baseballer que Gentleman Babe joue, au risque d'en faire parfois oublier que le gaillard était une vraie légende du sport. Pour incarner « The Babe », John Goodman s'est fait mettre des prothèses et ressemble comme deux gouttes d'eau au personnage, nez écrasé et bidon saillant. Il incarne avec justesse ce gros rigolo parfois colérique qui n'est jamais vraiment redescendu des étoiles.


À ses côtés, la brillante Trini Alvarado (qui retrouve Goodman deux ans après Stella) et l'oubliée Kelly McGillis (Top Gun) campent les deux femmes de sa vie avec tout aussi de justesse, empêchant le film de tomber dans la case téléfilm de l'après-midi. On aurait donc préféré un peu plus de hargne et d'émotion pour ce qui semblait être LE biopic absolu sur cette légende du baseball.

MalevolentReviews
4

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste La Case DTV

Créée

le 10 avr. 2019

Critique lue 247 fois

Critique lue 247 fois

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

67 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

43 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

39 j'aime

10