pseudo cinéma intellectuel vide et d'un rare ennui !

Un des films les plus rébarbatifs que j'ai vu de ma vie... Qu'a voulu faire ou nous dire Gus Van Sant avec ce film ? Expurger la quintessence de quelque chose ? Peindre la solitude et la perdition, les faire se refléter dans la fraternité des deux personnages ? Appeler à la méditation ou au regard sur soi ? Buts louables du moins osés, mais les images étaient-elles le meilleur support pour cela ?
Ce film qui aurait pu ou du être un livre, s'étend, dure, et sous le prétexte de se définir comme expérience esthétique et cinématographique hors norme, nous plonge dans l'ennui. Un ennui sauvé par la touche Avance-Rapide (non disponible au cinéma).
Alors oui c'est une expérience, oui c'est de la provocation qui nous emmène en dehors du cinéma classique, mais cela vaut-il la peine d'être vécu ? Tout cela sonne si vide, aussi vide que le désert et que les conversations des deux protagonistes... On pourra admirer les paysages, s'y reposer (ou s'y ennuyer royalement), pendant que le film tirera sa monotone longueur (bon, il va sauter de son foutu rocher ? Ca y est on l'a bien vu la montagne ! Oh, le soleil se lève, etc...), que la relation du duo n'évoluera pas d'un iota, et que le réalisateur s'amusera avec presque tous les plans et mouvements qu'offre le cinéma. Un cinéma qui se regarde se masturber.