Coup d'essai numéro deux.
Après un premier opus complètement raté qui laissait le champs libre à ses successeurs, ce nouveau Ghoulies déporte l'histoire dans une fête foraine, et nous sert enfin ce que l'on était venu voir, à savoir des créatures bêtes et méchantes. Les choses sonnent donc bien mieux cette fois-ci, tout le monde semble avoir appris de ses erreurs (quoique vu les chiffres du premier, on se demande ce qui les a poussé à remanier la formule, en effet, rentrer 35 millions — en ne comptant que l'exploitation ciné — pour un budget d'1 million c'est du rarement vu — bien que James Wan ait réussi à reproduire avec ses films ce genre de hold-up).
On a donc notre antre du diable, une attraction où l'on parcours des décors « effrayants », qui bat de l'aile parce que le cinéma offre mieux, et l'arrivée inattendue de ces créatures relanceront les affaires, tuant allègrement les visiteurs, avant que quelqu'un finisse enfin par réagir, poussant les bébêtes à s'exporter dans le reste de la fête et venir apporter leur petit grain de sel à chacune des attractions, réussissant la plupart du temps à amuser, même si le côté bricolé de l'ensemble fasse encore tâche, bien qu'en net amélioration par rapport au précédent volet.
Bref, Ghoulies II comble les failles du premier, et enfin on ne nous ment pas sur la marchandise, les créatures devenant enfin le centre du film, et non des accessoires plantés dans le décor et collés sur une affiche pour rabattre le spectateur.
Évidemment, vu que les bestioles sont davantage visibles, un effort a été fait sur leur plastique (le mot sied d'ailleurs très bien), avec des dents acérées, des corps plus détaillés et réellement animés, même si une certaine rigidité continue à véhiculer l'aspect Muppets.
Pour conclure, ceux qui avaient été déçus par le premier opus seront réconciliés avec les Ghoulies, le contrat étant globalement rempli, sans pour autant en faire quelque chose du niveau des Critters (et donc encore moins des Gremlins). Ceux qui passaient par là se feront approximativement autant chier que lors du premier, l'histoire volant au ras des pâquerettes et étant avant tout ciblée pour un public bien particulier.
Mention spéciale pour Albert Band, qui après Zoltan, le chien sanglant de Dracula vient ajouter une nouvelle fois un nanar à sa filmographie, et redorer le blason d'une saga qui avait très mal débutée. Un salut à ce Monsieur qui nous aura quitté en 2002, et laissant un héritage sub-culture que beaucoup apprécieront.