Mystic Godzilla
La sortie de Pacific Rim de Guillermo Del Toro, fait partie de ces rares moment qui auront permis de mettre en le lumière le Kaiju Eiga (film de monstres géants) initié en 1954 avec Godzilla d'Ishirô...
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le 18 juil. 2013
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Devant l’échec cuisant de l’épisode précédent, la Toho décide de faire table rase. Non, je ne plaisante pas. Cet épisode est ENCORE un reboot. Troisième film de cette ère, et troisième reboot. On ne va jamais avancer, à ce rythme. Vous pouvez donc oublier la scène post-générique de l’épisode précédent où Godzilla voyageait dans le temps, parce qu’on passe à totalement autre chose ! Cette fois, le film établit dès ses premières minutes que l’original de 1954 a bien eu lieu (comme toujours), mais qu’ensuite on n’a plus vu Godzilla jusqu’à ce qu’une créature « ressemblant à Godzilla » attaque New York. Oui, ce film vient nous dire sans aucune honte que le Godzilla de Roland Emmerich a bien eu lieu. Puis on nous dit que, depuis, des Godzilla ont été aperçus à de nombreux endroits à travers le monde.
Car oui, le film vient dire que le Godzilla américain a eu lieu, mais que tout monstre géant est appelé un « Godzilla ». Donc ce n’était pas forcément l’original qui a attaqué New York. Comme pour enfoncer le couteau dans la plaie (la Toho a toujours cette version américaine en travers de la gorge), cela deviendra par la suite un running gag, avec des gens hurlants « Godzilla ! » à chaque fois qu’un monstre apparaît, même quand il est évident que ce n’est pas notre lézard géant. Et cela jusqu’à ce qu’un militaire, épuisé, dise « il serait peut-être temps qu’on leur donne des noms différents ? » à son supérieur médusé qui n’y avait même pas pensé. Naîtrons alors les noms de Mothra, Baragon et Ghidorah.
N’oublions pas que, dans cette ère, Godzilla nous est dépeint comme le grand méchant invincible. Tout le monde se souvient qu’en 1954, le professeur Serizawa a utilisé une arme inédite pour tuer le premier Godzilla, sauf que Serizawa est mort sans dire à quiconque comment fonctionnait cette arme, laissant donc le Japon sans défense. Heureusement, des Gardiens existent : Mothra, Baragon et King Ghidorah. Vous avez bien lu : dans ce film, Ghidorah est un gentil. C’est une première (et la seule fois à ce jour). Enfin, concernant Baragon, j’ai encore des doutes, parce qu’il tue à peu près autant de gens que Godzilla, donc comme Gardien, j’ai vu mieux. Il sera d’ailleurs la première victime du lézard géant, qui n’aura aucune difficulté à s’en débarrasser. C’est dommage, on n’avait pas vu Baragon depuis 1968, dans "Les Envahisseurs Attaquent".
Le film est d’une violence incroyable. Comme méchant, Godzilla s’impose. Hommes, femmes, enfants, personne n’est épargné et on a même l’impression parfois que Godzilla tue juste pour le plaisir. Le scénario du film est intéressant sur plusieurs points. Dans un premier temps, il ose des choses qu’aucun autre film de la licence (depuis ses débuts) n’avait osé. Bon, déjà, le fait que Ghidorah soit ici un héros, c’est osé. Mais il utilise aussi une raison surnaturelle à l’invincibilité de Godzilla : si Godzilla est résistant aux missiles, ça n’a rien à voir avec une mutation. C’est parce qu’il est protégé par les âmes des gens morts lors des explosions nucléaires. Chaque mort le renforce.
Concernant les effets spéciaux, ils relèvent pour une fois de l’œuvre d’art ! Il était temps, en 2001, qu’un film Godzilla ait enfin des effets spéciaux dignes de ce nom. Godzilla hérite d’un nouveau costume bien plus menaçant. Finies les écailles violettes. L’animatronique qui contrôle la tête du lézard est exceptionnelle et il paraît enfin vivant. Pour terminer son nouveau look, ses yeux sont complètement blancs, sans pupilles, ce qui vient ajouter au côté surnaturel que souhaite lui donner cet épisode. L’utilisation de la CGI est désormais plus subtile et mieux prise en main : il est difficile de différencier Mothra en marionnette de Mothra en images de synthèse. Le studio Toho a enfin appris ce qu’était la texture ! Un petit défaut, tout de même, dans cette liste de qualités : la musique. Je suis déçu par ces musiques répétitives au synthétiseur qui n’ont aucune âme. Je suis d’autant plus déçu qu’elles sont signées Kow Otani, le compositeur qui, quelques années plus tard, nous offrira la bande originale du jeu vidéo Shadow of the Colossus, que j’écoute encore en boucle sans m’en lasser.
Il n’y a plus qu’à espérer que le prochain épisode ne soit pas encore un reboot… En attendant, on apprécie ce film qui est très différent de ce qu’on a connu, et nous propose enfin un spectacle qui vaut le coup.
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il y a 4 jours
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