Galvanisé par le succès du film précédent, le studio Toho avait au départ décidé de préparer une suite et d’offrir sa revanche à King Ghidorah. Mais c’est encore une fois l’argent qui a eu le dernier mot, et la Toho a décrété qu’il fallait un film plus familial. Le personnage qui plaisait le plus aux femmes selon eux était Mothra. Un scénario déjà tout prêt pour un film solo de Mothra fut donc recyclé pour y inclure Godzilla, et permettre aux deux célèbres monstres de rebooter leur rencontre. En général, intégrer Godzilla dans un scénario déjà tout prêt, ça n’amène rien de bon. Et pourtant...
Takuya est un voleur qui s’introduit sur un site archéologique pour y voler un trésor, dans une scène réellement digne d’Indiana Jones. Il est cependant attrapé par la police locale et risque 15 ans d’emprisonnement. Masako, son ex-femme, arrive avec une offre de la société Marutomo : il sera libéré s’il accepte d’aider la société Marutomo et son patron Ando Kenji à s’introduire sur une île frappée par un météore.
Malgré ce que peut laisser penser l’histoire du météore, aucun des trois kaijus du film n’arrive de l’espace. Le météore n’est en fait là que pour réveiller Battra et Godzilla au moment de son impact avec la Terre. L’histoire du film nous apprend que Mothra et Battra existent depuis des millénaires. Il y a bien longtemps, une ancienne civilisation est parvenue à contrôler le climat, ce qui n’a pas plu à la Terre, qui est un être vivant et qui a envoyé Battra pour éliminer cette civilisation. Lorsque Battra est devenu hors de contrôle et a commencé à décimer la planète, Mothra a été créé par la Terre pour l’arrêter. Une fois Battra enfermé dans un cocon, Mothra a pondu cet œuf au cas où sa présence serait à nouveau nécessaire. De nos jours, le météore a sorti Battra de son cocon et il faut protéger l’œuf le temps qu’il éclose. Ce qui n’est pas une mince affaire car Godzilla a senti la présence de l’œuf et veut aussi le détruire.
Battra est un bon ajout et son combat sous-marin avec Godzilla est une scène d’action inédite dans la franchise. Le retour de Mothra marque également le retour aux thèmes écologiques qui ont fait les beaux jours de la licence pendant les années 70.
Le nouveau design de Mothra sous sa forme de papillon est un délice pour les yeux et on a envie de lui faire des câlins tant elle a l’air pelucheuse. Le niveau de détail a été augmenté, ses articulations sont plus souples, et enfin, on ne voit plus les fils qui la contrôlent. Battra a aussi un très bon design, c’est l’exact opposé de Mothra, on voit parfaitement à son look sombre que c’est un méchant. Concernant Godzilla, c’est un nouveau costume qui est utilisé, qui semble plus flexible et dont la queue a été raccourcie.
Godzilla vs Mothra est un film particulièrement agréable, une véritable amélioration sur tous les points par rapport à l’épisode précédent. Avec son histoire parfaitement équilibrée, le seul problème du film est que Godzilla n’est ici qu’anecdotique. Mais honnêtement, le film vaut le coup d’œil tout de même !