Very Brazilian Trip.

Deuxième long-métrage de Patrick Mille, Going to Brazil est l'aventure extravagante de trois jeunes femmes, dont deux sœurs, qui sont invitées au mariage de leur copine, qui vit au Brésil. Mais tandis que cette dernière est dans une vie d'enterrement de jeune fille, les trois autres finissent dans une boite de nuit, où elles vont être draguées par un type lourdingue, qu'elles vont tuer accidentellement. Et là, c'est le drame...

En voyant le film, il est difficile de ne pas penser à une version franchouillarde de Very Bad Trip, où les scènes d'après-cuite sont tournées de la même façon. D'ailleurs, il s'agit là aussi d'un trio, féminin cette fois, mais à vrai dire, le réalisateur n'en fait pas grand chose, y compris le fait que deux d'entre elles soient des sœurs En plus, elles ne jouent pas très bien, restant ) peu près sur la même corde, dont l'énervante Philippine Stindel, la plus jeune, qui est en mode caillera, à bouler tout ce qui bouge.
Patrick Mille lui-même joue lui aussi un rôle de consul. Vanessa Guide joue quant elle la future mariée, enceinte de sept mois, qui va être l'enjeu du film, et qui fait beaucoup de choses quand même malgré sa grossesse très avancée.
Mais ce qui m'énerve dans ce genre de film, c'est le côté moral qui s'en dégage. A un moment donné, dans cette fameuse boite de nuit, une des filles va se taper un mec dans toilettes, et la première chose que lui dira une de ses copines quand elle l'apprendra, c'est qu'elle est une salope... Pourquoi insulter ainsi une femme qui fait ce dont elle a envie et dans une relation consentie, même si c'est pour un coup rapide ? Sans oublier cette volonté d'arrondir les angles jusqu'à la fin, où tout ira bien.

Par contre, très bon point pour la réalisation, qui évite les clichés sur le Brésil, à savoir filmer des plages avec des bikinis XXS ou des femmes plantureuses, mais de montrer une ambiance plutôt moite. Mais ça n'empêche pas le film d'être au final une déception, car j'attendais au final quelque chose de plus méchant, corrosif.