On pourrait presque croire à un 007 tant ce Gold va puiser son inspiration et surtout ses hommes chez l'agent secret. Il y a bien sûr Roger Moore, insatiable séducteur au flegme tout britannique, mais aussi Peter Hunt est à la réalisation après son fameux Au Service Secret de Sa Majesté Maurice Binder nous sort un générique qui n'a rien à envier à la série Dallas et John Glen est au montage. Enfin, le tout est en partie filmé aux studios Pinewood !
Face à Roger, ce n'est plus la menace de l'arme nucléaire mais bien le méchant capitalisme. Celui qui n'hésitera pas à tuer des hommes au fond des mines d'or sud-africaines pour toucher un beau pactole en Bourse. Un cynisme telle que les vieux financiers ont la pire méprise pour le petit peuple et les hommes qui ont des émotions. Ainsi, le directeur de la mine accepte les pires accords de ses actionnaires à contre cœur et cela se voit dans son besoin (en tout cas juste au début du film) de se laver constamment les mains. Pas de chance pour lui car le bonhomme est à la fois pantin et cocu !
Aucune pitié quant au pauvre bougre qui finira coursé par une Rolls qui lui pétera les jambes et le percutera jusqu'à ce que mort s'en suive.
Gold est aussi un film de son temps puisque l'Afrique du Sud est encore dans l'horreur de l’apartheid. Le personnage de Moore apporte une note d'humanité en considérant les mineurs comme ses pairs jusqu'à en être assez caricatural.
Un bon nanar plutôt pour les fans de James Bond que les géologues.