C'est en 2022 que je regarde enfin le film Good Bye, Lenin, et quelle surprise de replonger dans une Allemagne de l'Est tout juste réunifiée, affectée par des changements brutaux qu'elle a vécu en seulement quelques mois. J'ai apprécié la justesse historique qui nous permet de mieux comprendre l'état d'esprit de l'époque, très bien incarné par les acteurs Daniel Brühl et Tchoulpan Khamatova. Alors, pourquoi la note de six ?
Durant les trois premiers quarts du film, je n'ai pas pu m'empêcher de m'ennuyer. En effet, on ne sait pas où situer le film entre le drame ou la comédie qui alterne entre des scènes larmoyantes et des blagues à moitié construites. De même pour l'histoire, qui semble ne pas savoir vers quoi elle tend.
Ici, le thème principal du film repose sur le mensonge qui est l'objet de l'intrigue. Or, celui-ci ne fait ni souffrir, ni plaisir à ces personnages. Il se contente de participer lentement à leur quotidien sans jamais les faire vivre. Jamais, à l'exception de la fin qui a su me reconnecter à l'histoire et m'émouvoir. Dans les dernières scènes, on voit un mensonge qui se retourne vers son créateur et nous questionne. Qui de la mère ou le fils en a le plus besoin ? Finalement, ce mensonge nous aura permis de lire l'amour et la bienveillance d'une mère pour son fils et le courage d'une famille abîmée par la vie et les épreuves.
Alors pourquoi la note de six ? Parce que ce film est pour moi une comédie ratée, mais un drame réussi.