J’avais entendu pas mal parlé de ce film à sa sortie et j’ai donc décidé de le voir. Ça a été une bonne surprise !

L’histoire est très simple : des astronautes travaillent sur une station spatiale lorsque des débris arrivent dans leur direction et les projettent dans l’espace sans moyen de se diriger ou de retrouver les leurs. L’héroïne est finalement rejointe par le seul survivant de ses équipiers et ils essayent de retourner sur terre.

Le film est assez prenant et visuellement très impressionnant. On ressent assez bien ce que doit être l’apesanteur, cette impuissance qui vous empêche même de stabiliser son propre corps. En effet, lorsque le choc propulse l’héroïne dans le vide, elle tourne sur elle-même sans pouvoir s’arrêter. C’est très bien fait, car même si on la voit tourner sur elle-même, puis si on voit son visage fixe avec l’espace qui défile derrière elle : noir, étoiles, Terre, noir, étoiles, Terre, etc, on a pas le mal de mer, contrairement au personnage. Je n’ai d’ailleurs aucune idée de comment elle fait pour ne pas vomir dans ces circonstances !

Le film est de plus émouvant sans être larmoyants et c’est vraiment la façon dont sont filmés les scènes qui maintient en haleine.


La symbolique est également assez intéressante, même si elle est relativement simple à saisir : on se rend bien compte que la Terre représente comme bien souvent la mère nourricière. L’astronaute, voit son seul lien, son cordon ombilical, coupé, séparé de cette mère, comme elle-même a été séparé de sa fille. Son objectif de retourner sur Terre, la façon dont son coéquipier lui fait parler de sa vie, montre bien qu’elle doit se réconcilier avec sa nature de mère pour elle-même pouvoir y retourner.

J’ai également trouvé un article qui reprend ce thème, de façon plus poussé que moi, ici. Attention, mieux vaut avoir vu le film d’abord !

C’est un film dont j’aimerais bien voir des documentaires sur la façon dont il a été réalisé, le travail des acteurs, les décors, les caméras, les effets 3D et le choix de la musique (assez peu présente pour simuler le vide de l’espace)…

Un film à voir, donc, de préférence sur un écran plutôt grand pour renforcer la sensation de vide et d’espace !
Kissed-by-fire
7
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le 28 févr. 2015

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