Eunebeulivébol.
Ce film est complètement fou. Il n'y avait pas de meilleure façon de plonger dans la folie de cet homme que par le biais d'images qu'il a filmées lui même mais qui sont montées par un autre. Cela permet de voir toutes les prises qu'il faisait pour son éventuel film, tous les artifices qu'il utilise pour nourrir son obsession de se mettre en scène. Mais ça permet aussi de voir l'incroyable trip que ce mec vivait été après été, immergé et souvent isolé dans la nature.
La galerie de portraits qui défile pour narrer l'histoire de Treadwell est sidérante. Elle effare, et déclenche souvent l'hilarité. On sent qu'ils ont raconté leurs histoires des dizaines de fois, qu'ils sont rôdés. On culmine avec le médecin légiste qui semble littéralement se découvrir une vocation de comédien en racontant la mort de Treadwell.
Au final, avec le recul, on voit beaucoup de point communs entre ce film et les videos youtube dans lesquelles un freak se film sans comprendre que tout le monde va se foutre de sa gueule. Heureusement Herzog amène ce qu'il faut de nuance pour que la beauté de l'histoire de Timothy Treadwell ne disparaisse pas derrière son énormité.
La voix off de Herzog, avec son fort accent et ses réflexions glauques vient parfaire cet ensemble déjà complètement "freak".
Je lui enlève 2 point parce que Herzog se fait un peu trop mousser notamment dans la scène de l'écoute de la bande contenant la mort de Treadwell.
Au final, je ne comprends pas qu'il m'ai fallu plus de 5 ans pour tomber sur ce film.
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