Cette 3e partie s'axe sur l'invasion de la Russie par Napoléon. Andreï reprend alors du service sur le front tandis que Pierre erre en observateur au milieu de la boucherie ambiante. Avec la bataille de Borodino (aussi appelé bataille de Moskova) Bondartchouk inclut dans sa fresque une deuxième bataille spectaculaire, sans doute plus aboutie que sa version d'Austerlitz. Pourquoi me demanderez-vous. C'est un affrontement transpirant la destruction et la mort. Les Russes tiennent tête à Napoléon. Mais ce n'est pas pour autant manichéen. En effet, les deux camps s’obtiennent inexorablement à l'anéantissement même si les combats touchent à leur fin et malgré la fatigue. Dans chaque images de la bataille il y a quelque chose à voir (explosions, combats, cavalerie, agonie). Par ailleurs il y a toujours les effets de mise en scènes stylisés. Par exemple il y a un plan séquence dynamique avec la caméra qui fonce tour droit comme une charge de cavalerie. Un plan latéral dévoile le carnage ambiant. C'est donc une scène de bataille copieuse qui tire assurément parti de la figuration titanesque du long-métrage. Naturellement Sergueï Bondartchouk (Pierre Bezoukhov) et Viatcheslav Tikhonov (Andreï Bolkonski) sont toujours aussi bons.