Convoquer le bestiaire du Necronomicon, invoquer d’antiques secrets ne suffisent pas à faire de l’abîme de la mine une montagne hallucinée. La mine aurait pu être un passage à un autre monde, mais en hors champ ou de face, l’innommable de la terreur devient presque ridicule. Dommage car c’était original de partir des labyrinthes de la mine, de ses boyaux anxiogènes et ressentir la peur primaire du noir voire la claustrophobie. Mais le récit s’égare, peu de fluidité, les dialogues et les personnages sont d’une pauvreté affligeante. Souvent, suggérer est préférable à montrer trop vite. D’autant que la créature ne convainc pas.