Quelques heures dans l’intimité de Guy Jamet, chanteur pour midinettes vieillissant qui entreprend un retour sur le devant de la scène. Le film, tourné à la manière d’un documentaire, jette un regard à la fois drôle et cruel sur l’univers du show-business des années 60 à 90, avec des vedettes narcissiques se perdant dans le miroir des médias et du public. Des individualités « sacrifiées volontaires » à des fans s’oubliant également eux-mêmes dans une vénération hystérique. Au-delà de ce tableau toujours d’actualité, "Guy" nous plonge dans le monde cotonneux de la vieillesse avec la perte de l‘énergie et de l’envie. Sans qu’on y prenne gare, la lassitude s’installe face à l’inévitable déchéance. Au fil des minutes, entre images d’archive et contemporaines, on découvre Guy aux différents âges de sa vie. Une vie qu’il nous commente avec lucidité et distance. Le personnage est touchant, attachant. Il est interprété avec une délicatesse infinie par un Alex Lutz en parfaite osmose, un belle prestation aussi de Dani dans le rôle de l’épouse éphémère, sorte de double féminin du temps du succès.