"Resistance is useless" Lâchez prise et laissez-vous transporter dans le délire.
Un OVNI américain. Un OFNI plutôt. Difficile de juger un film qui ne se prend pas au sérieux un seul moment.
L’introduction donne le ton. En effet, le film débute avec des dauphins qui chantent. Oui, c’est parfaitement délirant. Les gags s’enchaînent et ne se ressemblent pas. La plupart du temps, ils font sourire mais rarement plus. Je n’ai jamais totalement adhéré au délire. L’intrigue est très souvent sans queue ni tête, ce qui fait que l’on assiste à des moments surprenants qui laissent dubitatifs. Les dernières pensées d’un pot de pétunia et d’un cachalot avant de s’écraser sur le sol, la poésie selon les extraterrestres ou bien un culte de partisans du mouchoir ne sont qu’un aperçu des absurdités qui nous sont données à voir.
En plus de son humour sans interruption, la comédie loufoque peut se targuer de son beau casting. Martin Freeman y est à sa place et livre une bonne performance comme à son habitude. Si je n’ai pas apprécié le personnage et le jeu de Sam Rockwell –trop stupide, déluré et arrogant –, j’ai en revanche adoré celui de Zooey Deschanel. Sans surprise, l’actrice parvient à insuffler de la vie et beaucoup d’humour à Tricia. Yasiin Bey se donne à fond sans pour autant rendre son personnage passionnant. La psychologie de celui-ci n’est pas moins travaillée que les autres, mais il peine à se faire remarquer face à tant de caractères forts. Pour le personnage de Marvin le robot dépressif, deux acteurs se partagent le rôle. C’est Warwick Davis dans le corps et Alan Rickman pour la voix. Dommage d’avoir préféré un acteur de plus grande notoriété pour le doublage plutôt que d’avoir offert le rôle complet à l’acteur nain. Il n’empêche que Marvin est l’un des meilleurs personnages de H2G2. Le petit robot est toujours amusant.
Heureusement, « H2G2 : le guide du voyageur galactique » ne mise pas que sur son humour grotesque et son casting. Certains passages très graphiques sont une merveille. Les illustrations du contenu du Guide du voyageur galactique sont réussies, tout comme les scènes que partagent Bil Nighty et Martin Freeman durant le passage sur la création des mondes.
Malgré cela, la délirante comédie de Garth Jennings m’a laissée sceptique. Il y a du potentiel, un amour absurde comme je l’aime et des trouvailles visuelles. Pourtant, il n’y a rien qui démarque l’œuvre de ces nombreuses parodies des monuments de la science-fiction déjà sur le marché. Un film qui sera vite oublié.