Rebaptisé L'enfant nu en français, Hadakakko ne s'élève sans doute pas au niveau de L'enfant favori de la bonne, le chef d’œuvre du cinéaste, car le curseur sentimental y est souvent poussé à la limite. Cela reste néanmoins un film très touchant, qui montre que Tomotaka Tasaka n'avait rien à envier à Ozu dans la direction d'enfants. Grâce à un étirement du temps, sur près de 2h30, Hadakakko, situé au milieu des années 50, capte avec sensibilité l'atmosphère de l'après-guerre au Japon, avec ses familles où il manque au moins un parent. Genta, le héros du film, est un petit homme qui veille sur sa mère malade, tout en vouant un culte au père, qu'il n'a pas connu. Les scènes les plus significatives se déroulent à l'école, notamment une, stupéfiante, qui oppose la pureté de l'enfance aux mensonges et à la méchanceté des adultes.

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le 14 mai 2024

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