Halloween 2018 ou l'imagée formule "faire de la lèche" faite slasher!
Faisant, officiellement, table rase des précédentes suites, comme le fit à son époque le Halloween 20 ans après de l'ère néo-slasher, ce nouvel opus, qui voit le retour de John Carpenter sur la saga en tant que compositeur et producteur, possède la, paradoxale, mauvaise idée de se concocter un copieux Best-Of à partir des séquences parmi les plus marquantes des volets qu'il voulait ignorer. Du foutage du poire en règle, qui n'a guère eu l'air de faire réagir les équipes des films concernés, à l'exception d'une Danielle Harris n'ayant pas vraiment gouter au fait que le personnage de Laurie Strode ait une fille, soit le rôle qu'elle tenait dans les épisodes 4 & 5...
Si, à la réalisation, le polyvalent David Gordon Green dispose d'un talent mimétique graphiquement appréciable à quelques reprises, le poisson hors de l'eau Danny McBride, ici au script, se complait trop souvent en courbettes handicapantes, n'usant d'une timide insolence que le temps d'une réplique sarcastique, remettant en question la Légende Michael Myers ( en substance: on a connu pire depuis) aussitôt conclue par un pratique Shut the fuck Up, Dave alors que c'était une piste plutôt pertinente pour inscrire récit dans son époque et ouvrir le débat.
Pour le reste, l’intrigue adolescente ne repose que sur des clichés indigne d'une telle saga fondatrice, avec ce que cela implique en terme de fumette, lourdeur et bisou à une autre, tandis que la partie retrouvaille entre Laurie et son bourreau regorgent d'effets miroirs tout en transformant Laurie en reine du tromblon à probablement se trouver une nouvelle fanbase chez les pro-armes à feux tant la poudre l'emporte sur la malice.
Un film-événement qui méritait peut-être d'un poil plus de conviction et moins de fan-service.
Mes séquences Coup de peur (comme dirait Sangria):
-Le générique de début, hommage simple et funky à l'original.
-Le plan séquence.