Hobo with a big knife !

Et bien voilà, il l'a fait, il a fait le film d'horreur / de tueur d'auteur !
Mr. Zombie en donnant suite à son premier Halloween qui déjà donnait un gout de nouveau dans le monde du slasher à décider de s'éloigner le plus possible de cet univers et donc de ses codes.
On se retrouve donc avec un film d'horreur plus profond et où les personnages et leurs psychologies est plus importante que la violence graphique ou le besoins d'essayer de faire peur.

Pour la psychologie des personnages il a eu l’excellente idée de les faire évoluer, même en si peu de temps (+où- un an) ils sont devenu radicalement différents.

- Laurie par exemple qui est en proie à de nombreux et incessants cauchemars à un style différent, finiee la fille bobo elle écoute du hard, punk, tague sa nouvelle chambre avec des symboles de rébellion, on y lit souvent le mot Fuck dans ses affaires et devient plus grossière, ça c'est la surface qui a changé, mais elle est aussi bien plus instable, elle voit tous les jours une psychologue, elle a des visions en plus de ses cauchemars, elle est sous médicament et bien qu'elle a l'air forte on la sent fragile à crier à plein poumon pour des choses qu'elle voit.

• Le Dr Loomis n'a pas été épargné aussi, lui aussi à changer et radicalement, alors que dans le premier il faisait des conférences et a sorti un livre, on ne savait jamais vraiment s'il faisait ça pour un cas d'étude à faire découvre ou pour une raison un peu plus opportuniste.
  Ici aucun doute possible, après avoir frôlé la mort en essayant, sur de lui, d'amadouer Michael Myers, il est devenu un opportuniste de première surfant sur la popularité des événements survenus, il en a même pris des caprices de stars (le café, limousine, l'ancienne photo de lui) avec sa grosse tête. Il sort un nouveau livre, par parce qu il a des choses à dire d'un point de vue scientifique ou de psychologue, mais parce qu'il veut continuer à voguer sur le sucés quitte à être immorale et irrespectueuse envers les victimes (le livre et l'interviewe devant la maison Myers).
  Il n'est plus du tout ce docteur gentil qui veut aider les autres, maintenant il ne pense qu'à son image et sa gloire.




• Enfin Michael Myers est devenu totalement autre chose que celui qu'on connaît.
  Déjà que dans le précédent film il était plus qu'un homme masqué tuant sans but, maintenant il est devenu un clodo, mais un vrai, tombant le masque et le sortant que dans certaines occasions pour tuer, on l'imagine bien errer toute une année de ville en attendant le soir d'Halloween de l'année suivant son massacre et se nourrissant de ce qu'il peut trouver.
  C'est totalement inattendu pour un boogeyman ce genre de traitement, et qu'on aime ou pas il faut vraiment féliciter le réalisateur pour son audace et sa volonté de faire quelque chose de nouveau dans le genre, moi je trouve ça génial.
  
  Même le personnage bouge de la façon différente, il ne parle toujours pas mais on entend maintenant son souffle et des râles lors de grands mouvements comme quand il s'acharne sur un corps. Il a l'air plus brutal aussi.

Après ça reste tout de même un film d'horreur, il n'y a pas mal de meurtres, du gore bien rouge avec de la viande comme il faut, ça gicle bien sûr les murs jusqu'au plafond !

Vu que dans le fond les codes connus sont bafoués, le film à quand même un cahier des charges à remplir pour la forme, des meurtres à l'arme blanche façon Slasher, ce qui déroute un peu le film qui vogue entre deux eaux, à mon avis s'il avait été totalement libre, Rob Zomblar aurait mis moins de tuerie et plus accès en ambiance.

Pour ceux qui connaissent un peu le Robert Zombie, on retrouve beaucoup de ses mimiques et voir plus, comme dans chacun de ses films on retrouve sa femme Sheri Moon Zombie (heureusement qu'elle est bonne actrice quand même), des images tout droit sorties des livrets de ses albums, des cadrages typiques et des visions on va dire bien à lui, en plus de ça il donne aux personnages dès ses films des traits qui le concernent personnellement, il y a toujours des barbus aux cheveux longs comme lui dans ses films, H2 n'y déroge pas même pour un personnage important.
Il pousse le vice à étaler son style vestimentaire sur ses acteurs, Laurie qui porte le même genre de béret/casquette que Rob Zombie qu'on peut voir en photo ou vidéos un peu partout, c'est rigolo comme clins d’œil si on le connaît un peu.

Au final un film qui peut fortement diviser les spectateurs, car pas vraiment un slasher, ni un pur film de peur, ni un gros gore fun, juste une oeuvre un peu a part, moi j’adhère carrément.