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Vu en soirée d'Halloween. C'était parfait.

Un film qui déjoue bcp de ce qu'on pense qu'on va voir. On pense voir tous les jumpscares arriver et pourtant certains surprennent vraiment. Et quand on les sent arriver ils fonctionnent (l'intégralité du public du soir a poussé des petits cris).

Rien que dans la 1ère scène j'ai été très surpris de comprendre après coup que c'était un gamin tueur.

La scène où on voit son visage est particulièrement étonnante : derrière le monstre il y a un faciès, un visage déboussolé d'avoir été vu, un être perdu. C'est fugace mais c'est un micro-moment touchant à l'intérieur d'un slasher.

Le côté régressif, fantasmatique et les sous-entendus sexuels sont aussi très présents. Comme il a été bien repéré par les scénaristes de Scream (1996) qui ont analysé la recette slasher, le sexe apparaît comme puni. C'est la partie puritaine, empêchée et morale qui traverse Michael Myers, c'est la volonté d'empêcher (le sexuel, le désir), qui se traduit en meurtre. C'est la vengeance de celui qui subit la vie et veut l'enlever aux autres.

La BO est fabuleuse d'économie et de tension, d'économie dans la tension. Rien à voir avec Shining par exemple. John Carpenter est un génie de simplicité. Son cinéma est à hauteur d'homme. Pas de grand mouvement d'appareil, des plans américains presque banals, assez proche des films de genre des années 40/50. D'ailleurs, il cite le film The Thing (1951) qui est regardé par les enfants.

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