Dirty arigato
Une musique composée de cordes enjouées, planante et tournée vers les nuages. Puis deux visages ahuris et du bitume face au portrait craché d'un homme en deuil. Un coup de serpillère imbibée violent...
le 28 juin 2012
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Kitano est pour moi le plus grand mystère cinématographique rencontré à ce jour. Impossible de comprendre comment autant de monde aime cette noirceur abyssale. Cette ambiance glauque qui tourne inlassablement en rond autour de la même réflexion de personnages absurdes et insignifiants me saoule profondément. Je vois ça comme du flan, un vide cruel qui n'a d'égal que le regard de Kitano. Inutile de chercher des significations substantielles, du lyrisme, de l'humanisme ou un quelconque rapport à la nature, tout sonne faux et ne rime à rien à part la mise en avant de Kitano lui-même plutôt que son personnage. Les deux sont proches me direz-vous, oui mais justement, les deux n'ont rien d'attachant. Non pas que ce soit imbuvable car il y a bien une vraie démarche tout à fait précise, quelques bons passages relationnels dit "en suspension" mais pour le reste et malgré tout, c'est le vide total. Le sujet des grands classiques de Kitano est toujours plus ou moins le même, un professionnel du flingue qui se pose des questions relationnelles et existentielles et mure son impuissance dans le silence ponctué de rejets de violence à extérioriser, et c'est profondément restrictif, pessimiste et saoulant. Je n'y vois aucun intérêt et aucune vérité. L'espèce de "clown triste" qu'il interprète n'est pas drôle ni ne me touche, il a même plutôt tendance à m'énerver. Je suis un grand optimiste, ça joue certainement.
ps : Pour ma défense, j'aime Violent Cop et Sonatine, ce dernier m'ayant toujours semblé son meilleur.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes ..Yakuza Eiga, ..° Kitano et moi, ça fait deux. et °Chroniques nippones
Créée
le 28 avr. 2011
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