Hana-bi a beau être mon deuxième Kitano, j'ai vu Sonatine il y a tellement longtemps que c'est comme ci je redécouvrais le style du bonhomme. J'ai lancé le film en pensant voir pas mal de scènes d'actions entre policiers et yakuza et vous savez quoi ? Je suis quasi sur d'avoir fait exactement la même connerie il y a quelque années avec Sonatine.

La sérénité, le calme de ses scènes, de ses personnages, de ses décors et paysages m'ont clairement fait comprendre que j'étais rentré dans le film avec le mauvais état d'esprit. Et même avec un découpage de la timeline pas forcément facile à apprivoiser, une fois acclimaté, je me suis fait embarquer dans ces histoires d'hommes et de femmes en questionnement sur la vie. Le deuil, la dépression ou l'attente de la mort. Des sujets durs mais plutôt communs dans le cinéma. Le truc c'est que Kitano a une façon de les aborder qui me parle beaucoup. Un aspect moins terre à terre, plus poétique peut-être. Comme s'il cherchait à filmer les idées que ressentent les personnages plutôt que les personnages eux-mêmes en train de les ressentir.

C'est un film triste par ses situations mais il y a cette espèces de paisibilité qui donne au film un aspect presque positif. Même les scènes de violences paraissent presque calmes malgré la brutalité que l'on peut y voir.

Ce qui fait que je suis sorti de Hana-bi sans être triste ni heureux mais avec ce sentiment d'apaisement très particulier. Le sentiment que l'on ressent quand on accepte une situation, peut importe qu'elle soit positive ou négative. Je suis très curieux de découvrir d'autre films de sa filmo, et revoir Sonatine par la même occasion, pour voir si je ressentirais la même chose.


Ah, et bien sûr, ce n'est pas une surprise mais Joe Hisaishi, encore une fois, livre une musique absolument magnifique qui accompagne merveilleusement bien les voyages de nos personnages. This man never miss.


Antouanne
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 1997, Les meilleurs films japonais et La première fois, c'était en... 2024

Créée

le 20 janv. 2024

Critique lue 1 fois

Antouanne

Écrit par

Critique lue 1 fois

D'autres avis sur Hana-bi

Hana-bi
real_folk_blues
10

Dirty arigato

Une musique composée de cordes enjouées, planante et tournée vers les nuages. Puis deux visages ahuris et du bitume face au portrait craché d'un homme en deuil. Un coup de serpillère imbibée violent...

le 28 juin 2012

172 j'aime

40

Hana-bi
Ze_Big_Nowhere
9

Feu d'artifice

Hana-Bi c'est... Un poème. Une poésie tragique. C'est une ballade désenchantée vers le gouffre. C'est cette violence sans fard qui éclabousse de rouge les visages et les toiles. C'est cette...

le 1 sept. 2013

107 j'aime

15

Hana-bi
Rawi
10

Kitano qui rit, Takeshi qui pleure.

Comment expliquer le plaisir de retrouver les personnages de ce film, après quelques années d'éloignement ? Hana-bi tient et tiendra toujours une place particulière dans ma cinéphilie. Il a été mon...

Par

le 30 mars 2015

80 j'aime

11

Du même critique

Ip Man 3
Antouanne
7

Le combat d'une vie

Cette critique spoil le film. Même après avoir grandement apprécié le deuxième opus, je sentais la suite de trop, surtout du point de vue des "antagonistes" et j'avoue que les 15-20 premières minutes...

le 25 août 2021

1 j'aime

Midsommar
Antouanne
8

Les Coquelicots du Mal

Comme l'année dernière avec Hérédité, Ari Aster fait de nouveau parler de lui avec Midsommar, qui fait déjà parti des films les plus importants de cette année, et confirme son talent pour le genre...

le 14 déc. 2019

1 j'aime