Un désert rouge, avec une silhouette enrobée de bandelettes portant un lourd sac à dos, dans le vent. Deux mecs arrivant dans New York, qui ressemble à une déchetterie à ciel ouvert. Le premier mec, dont on ne verra pas le visage (Iggy Pop) vend aux deux autres un masque cyborg et une main métallique. Le héros, Mo, ancien marine spatial, le file à sa copine, Jill, qui l'inclue dans une sculpture à la Giger. En fait, ces débris sont l'unité de base du Mark 13, un nouveau type de cyborg tueur qui s'autorégénère et veut tuer tout ce qui passe dans son champ infrarouge.
L'essentiel du film fait dans le film d'horreur de série Z : fille en petite tenue tenant un chalumeau/une batte de baseball / une scie circulaire alors qu'un monstre froid aux yeux rouges la traque dans son appartement.
Il n'empêche. J'aime bien cette intro sur les wastelands sur fond de steel guitar à la Ry Cooder, puis ces passages à la Blade Runner, avec des Chinois, une humanité vivant dans des taudis, des filtres oranges/rouges/verts, des halls d'entrée glauques, que l'on imagine puants, des codes d'accès avec visiophone... Et puis ce côté cyberpunk, avec le rôle de l'interface informatique, ces modélisations 3D de l'appart, ces contacts homme-machine, ça rappelle pas mal Gibson aussi.
Sauf que ces éléments ne forment pas vraiment un tout,le film manquant de rythme. Dommage, car le décorum est bien là et il est accrocheur. Mais faute de savoir vers où viser, le film s'enfonce dans des péripéties un peu aléatoires et répétitives, lorgne sur le porno années 1990, puis le gore, sans trouver sa marque.
Dommage, car la distribution est excellente, de la hawksienne Stacey Travis au duo attachant de Dylan McDermott (peut-être un peu gentil pour un marine, mais soit) et John Lynch.
De chouettes idées visuelles sans vraie intrigue.