Nous voici donc devant Harry Potter à l'Ecole des Sorciers, sorti en 2001.
Peu de sagas peuvent effectivement se targuer d'avoir marqué la littérature, le cinéma et la culture du monde entier entre 1997 et 2011. En réalité, il n'y en a qu'une seule, et c'est Harry Potter.
Je ne parlerai ici que des films, les livres auront peut-être droit plus tard à des critiques, mais le sujet ne traitera pas sur les comparaisons livre/film, l'adaptation étant un travail plus poussé et complexe que la pure retranscription.
L'Ecole Des Sorciers, réalisé par Chris Colombus, connu pour ses succès dans les films pour enfants, réalise ici un film qui est clairement un film familial orienté pour le jeune public. Le jeune Harry Potter a 11 ans et découvre le monde de la sorcellerie. Il ya d'un côté, les bons sorciers, comme Albus Dumbledore, le vieux sage directeur de Poudlard, campé par un Richard Harris plein de Noblesse, et les mauvais sorciers, comme Lord Voldemort, ou plutôt, Celui-dont-on-ne-doit-pas-pronnoncer-le-nom et ses partisans.
D'un point de vue scénaristique, le film met en place la découverte par Harry du monde de la sorcellerie qu'il ignorait, ayant vécu chez son oncle et sa tante qui le détestent à cause de sa "particularité". Il s'agit de placer les éléments que nous retrouverons dans les films suivants, de faire rencontrer le trio de Harry, Ron et Hermione (des acteurs à ce propos fort bien choisis) et d'orchestrer la première rencontre entre Harry et Vol... Vous-savez-qui, qui a tenté de tuer Harry alors qu'il n'était un bébé et qui s'est vu arraché de son corps alors que son propre sortilège s'est retourné contre lui.
Le défaut de l'histoire, c'est la simplification pour le jeune public. Tout est trop manichéen et aseptisé, et cela se retrouve dans le visuel du film.
Un visuel certes beau, mais très épuré, très lumineux, et très propre. Des effets spéciaux qui ont vieilli mais qui pour l'époque, faisaient honneur au film.
Concernant la Bande Son, c'est avec plaisir que nous apprenons que John Williams est à la composition, ce qui vaudra le thème marquant de l'opus et de la saga, à savoir "Hedwig's Theme", le thème principal si célèbre de Harry Potter.
Les acteurs adultes sont de bon calibres (Maggie Smith, Alan Rickman, Robbie Coltrane) et les jeunes, malgré leurs maladresses, parviennent quand même à nous faire oublier un moment que Poudlard n'existe pas dans notre monde.
Au final, un bon film pour le jeune public, qui rempli ses objectifs et s'il n'avait pas eu de suite, serait resté un bon divertissement fantastique qu'on aimerait revoir de temps à autre avec sa progéniture en DVD.