Après des coupures mal maîtrisées pour adapter le tome 4, le 5° opus choisit de se concentrer sur l’emprise grandissante de l’exécrable Ombrage sur Poudlard. Un choix qui présente l’avantage de créer un meilleur enchaînement, avec des passages humoristiques, mais qui se fait au détriment de tout le reste. Et comme c’est un tome particulièrement dense et long, autant dire que beaucoup d’éléments passent à la trappe. Et comme l’ordre du Phénix est mon préféré, je n’ai pas aimé son adaptation, ma première déception Harry Potter.
En effet outre Ombrage, il y a la découverte de l’Ordre du Phénix, la lutte contre Voldemort malgré le ministère qui chercher à tout prix à discréditer Dumbledore et ses partisans, la révélation majeure concernant la prophétie, et la première perte tragique de l’histoire. De plus Harry fait sa crise d’adolescence et ne cache plus son irritation d’être tenu à l’écart malgré tout ce qu’il a du enduré. La bataille de la fin qui m’avait impressionnée à l’époque dans le livre par son intensité et son nombre de participants (sorts qui fusent de tout part, courses-poursuites dans les salles du ministère contenant des objets étranges) a été curieusement réduite. Un tome pivot donc, et c’était trop pour un seul film qui n’a pas su gérer tous ses nombreux éléments. A ce stade, avec tout ce qui est passé à la trappe, je me demande si un non-lecteur peut bien tout comprendre…
Mais la complexité d’une adaptation n’excuse pas tout. Le trio d’acteur commence à se reposer sur ses lauriers et en devient lisse, inconsistant.
La note est sévère je sais, mais elle reflète ma déception. Et comme j’ai tendance à surnoter les œuvres, il faut bien que je compense !