Après l'excellent Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, ce quatrième volet fait l'effet d'un retour en arrière. Après un troisième film résolument plus sombre et centré sur ses personnages, La Coupe de Feu se recentre sur l'action et le spectaculaire.
Les épreuves du tournoi tiennent une très grande place dans le film, ce qui est logique. Mais chaque minute passée sur une épreuve est une minute de moins consacrée au développement des personnages. L'évolution des personnages est limitée à la découverte du sexe opposée et aux premiers émois amoureux. Tout le film est d'ailleurs construit autour de rivalités. Rivalités amoureuses, entre amis, pour la Coupe et la plus grande de toute, celle que nous attendons depuis trois films, la confrontation entre Harry et Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Interprété par le génial Ralph Fiennes, ce Voldemort est meilleur que tout ce qu'on pouvait imaginer, Fiennes lui conférant une suavité dans sa voix et ses mouvements inattendue mais bienvenue. Et puis, c'est fou ce qu'un nez en moins peut faire à un visage... Par contre, on regrette le changement de compositeur, la musique de John Williams ayant était un allié exceptionnel pour les trois premiers films.
Plus que dans le troisième épisode, il s'agit ici de cinéma prémâché où tout nous est bien expliqué pour que le spectateur comprenne tout et pour ne pas laisser de place au doute. Un personnage nous explique quelque chose d'évident, la caméra souligne tel geste important... rendant le film un poil redondant. Et ça restera comme ça durant toute la saga. Même si La Coupe de Feu est une déception, il reste tout-de-même un bon divertissement, ce qui est après tout ce qu'on attend d'abord d'un Harry Potter.