La mère Michelle
J'ai voulu voir Hawa dès que le film a été annoncé, je n'ai regardé aucune bande-annonce, j'ai découvert l'affiche il y a deux ou trois semaines, j'étais plutôt optimiste.J'ai assez vite déchanté en...
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le 16 déc. 2022
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Hawa, une adolescente de 15 ans, vit seule avec sa grand-mère gravement malade. Refusant d’être placée dans un foyer par les services sociaux, elle se met en quête d’une mère adoptive et pas n’importe laquelle…
Après Mignonnes (2020) qui abordait l’hypersexualisation des jeunes filles, la réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré réalise ici un drame social que l’on pourrait assimiler à un téléfilm de Noël tellement il s’avère sirupeux de bons sentiments.
Pendant 105 (longues) minutes, on assiste à du grand n’importe quoi, mais pour peu que vous soyez suffisamment naïf ou dénué de tout cynisme, vous devriez sans grande difficulté adhérer à ce mélodrame-lacrymal.
Avec son casting lunaire et un scénario complètement tiré par les cheveux
(une gamine albinos qui porte le poids du monde sur ses épaules, vit aux côtés de sa grand-mère qui s’apprête à décéder d’un instant à l’autre. Pour éviter de finir à la DDASS elle décide ni plus ni moins d’aller demander à celle qu’elle vénère le plus au monde, à savoir Michelle Obama (comble du hasard, elle est de passage à Paris) si cette dernière veut bien l’adopter, comme si elle n’avait pas d’autre chose à foutre).
Bref, sa quête sera bien évidemment semée d'embûches car on se doute bien que
Michelle Obama
n’a pas participé au film, donc il faut meubler énormément et user de subterfuges pour nous faire croire que c’est bien l’ex-first lady qui est devant l’objectif de la caméra (je dois avouer que j’ai tellement trouvé le temps long que je me focalisais uniquement sur ses apparitions afin de découvrir la façon avec laquelle ils allaient s’y prendre pour ne pas la faire apparaître face caméra).
Conte de Noël oblige, la jeune Hawa croisera sur sa route des bons samaritains qui lui viendront en aide,
tels que la chanteuse Yseult et l’astronaute Thomas Pesquet (on y croise même l’espace d’un instant le youtubeur Mister V).
Quand je disais que le scénario partait très très loin, ce n’était pas un euphémisme.
Bref, le film aurait pu être sympathique à regarder si le personnage d’Hawa n’était tout simplement pas insupportable (elle fait la gueule pendant plus des ¾ du film, si bien que l’on ne parvient jamais à s’identifier ou à avoir de la peine pour elle) et si tout cela ne se résumait pas à un étalage de mièvreries et de naïvetés. Hawa (2022) n’en reste pas moins un "joli" conte moderne qui saura sans nul doute toucher les âmes sensibles, pour ma part, j’ai trouvé ça lourdingue en pathos.
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il y a 5 jours
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