Un jeune homme issu d'une famille aisée et en but à toute forme d'autorité nargue la police à bord de sa moto 500cc, provoquant l'ire de la corporation. Il va intégrer un groupe de gredins, hommes et femme qui pensent aussi bien à prendre du bon temps qu'à jouer les rebelles en moto, mais ce petit jeu n'amuse plus les forces de l'ordre.


A l'évidence, Takayuki Miyagawa aimait bien Easy Rider, car il y a non seulement l'idée d'une rébellion, la jeunesse contre les adultes, le tout en moto, mais la scène finale en est quasiment une reprise carbone, conclusion d'une poursuite à moto filmée de manière formidable et qui se terminera de façon tragique. Il parle aussi de ces bosozoku, ces jeunes voyous japonais où le personnage principal, joué par Tsunehiko Watase, va être dans l'opposition face à ses parents qui se sont tués à la tâche, car lui veut être libre, même si ça passe quand même par l'envie d'avoir une moto plus grosse, une 750cc.

Mais loin de toute considération sociale, Wild Sex Gang comporte dans son titre un indice sur ce qu'on va voir durant le film ; et oui, c'est généreux en scènes sexuelles, notamment au tout début où les femmes du gang pilotent des motos à poil, au ralenti bien sûr, et où les hommes leur font l'amour non seulement par terre mais, et c'est plus original, alors que les bécanes sont en train de rouler ! Jusqu'à plusieurs autres scènes du même acabit où on ne peut pas dire que les femmes soient valorisées, mais c'est un peu un des poncifs de ces séries B japonaises bien fichues, mais pas très #metoo.


Le véritable intérêt du film est dans cette confrontation permanente entre le voyou et le flic, qui ne sont pas représentés de manière binaire, c'est plus subtil que ça, et en particulier face aux scènes de poursuite très bien filmées.

Je ne vends pas Wild Sex Gang comme un chef d'oeuvre, mais c'est clairement de la bonne exploitation de 80 minutes comme le Japon en produisait des dizaines chaque année, et surtout dans ces années 1970 de rébellion.

Boubakar
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le 25 sept. 2024

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