Comme beaucoup d'entre nous j'imagine, je nourrissais quelque attente sur ce film qui se distinguait par son thème mariant IA et sentiments et bénéficiait de la personne de Joaquin Phoenix.
D'une certaine façon, le film est très bien fait car on cerne très vite la personnalité (ou absence de personnalité) de son personnage principal qui ne s'exprime jamais mieux - dans son travail - que lorsqu'il perd son identité. D'un autre côté, il est très mal fait car ne pouvant m'incarner dans ce personnage d'une totale vacuité, je n'ai pas imaginé un instant pouvoir vivre un jour son expérience. Plus, plus le film avançait, plus je trouvais cette situation grotesque.
Et pourtant, dans Blade Runner 2049, il y a aussi une IA et le développement d'une relation amoureuse avec celle-ci, et j'y ai cru. Dans ce cas, nulles incessantes interrogations psychologiques mais plutôt une sensibilité qui s'incarnait totalement dans un hologramme et au-delà lorsque l'IA fait l'expérience d'une incarnation physique par procuration. A noter ici que cette expérience est gratifiante dans Blade Runner 2049 et un échec dans Her.
Bref, je ne sais pas réellement ce que cherchais à dire ce film et s'il se voulait l'analyse d'un amour se développant entre un humain et une intelligence numérique, il a échoué.
Reste la maîtrise technique du réalisateur, les choix esthétiques avec un max de couleurs acidulées et un Joaquin Pheenix qui aura rarement été aussi moche, sauf si l'on aime les beaux moustachus habillés de rose.