Les débuts nanardesques de Schwarzy
Le seul intérêt de regarder Hercule à New York est pour voir ce que donne le premier rôle d'Arnold Schwarzenegger (22 ans !) au cinéma. Évidemment, ce n'est pas avec ce film que la star s'est faite remarquer et ce n'est pas étonnant qu'il ait dû attendre 6-7 ans pour avoir une nouvelle chance - sur grand écran et dans un rôle majeur - après un tel raté.
Avec un scénario qui ne brille pas par son inventivité et ses dialogues d'une platitude déconcertante, l'acteur ne va pas pouvoir mettre en valeur son rôle, censé être Hercule, un demi-dieu à la force surpuissante. Au contraire, les scènes de baston sont aussi tranchantes que celles d'un dessin animé pour jeunes enfants. Mais le pire dans ces séquences est la mise en scène et certains cadrages dignes des plus grands nanars ! Entre le plan du poing s'approchant doucement des hommes (ouhh, ça fait peur) ou les pectoraux se contractant sans raison, on ne peut pas dire que cela vole haut.
Mais le bâclage ne s'arrête pas là. Visiblement Arthur Allan Seidelman n'a eu aucune réflexion pour essayer de cacher les moyens sans doute (je l'espère) dérisoires. Les scènes sur le Mont Olympe sont ridicules (filmées dans un jardin apparemment), tout comme le combat Hercule-Ours où ce dernier a du mal à cacher son déguisement et son comportement d'homme (déplacements)... Arnold donne la réplique dans le film à un autre Arnold, Stang cette fois, qui interprète un personnage comique très soulant de part sa voix, ses mimiques et son idiotie, renforçant un ensemble bébête.