le 20 oct. 2018
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De temps à autre, je retente une incursion du côté du cinéma d’horreur, dans lequel je loupe sûrement pas mal de choses depuis des années ; et force est de constater que de cette pléthorique...
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Je ne vais pas dire que c'est mauvais. La vérité est que c'est pas mal. Mais ce qui empêche ce film d'être vraiment bon, c'est sa fin.
Dans les 3 premiers cinquièmes du film, j'étais vraiment conquis. On avait en fait un film "d'horreur" qui sortait un peu des sentiers battus. Les grosses ficelles propres au genre - et qui justifient une certaine fatigue - comme le pendentif au motif mystérieux, la grand-mère secrète et la famille qui bat de l'aile vivant dans une grande maison de bois avec trop d'espaces vides au milieu de la pampa... Bon. Mais rien que l'histoire du pendentif n'était pas trop mal amenée. On voit que ça sera important plus tard, mais on ne nous le remontre pas toutes les 5 minutes des fois que les spectateurs soient trop cons.
Je passe rapidement sur les personnages qui sont vraiment tous des crétins. La mère semble la seule à avoir un boulot, le mari... jusqu'à la fin je croyais vraiment qu'il s'agissait d'un nouveau mari suite à un divorce et que les deux enfants étaient bien d'elle au sein d'une famille recomposée tellement le père est absent. Ca me saute aux yeux de voir quelqu'un ne jamais s'impliquer et ne jamais traiter ses enfants comme ses enfants ; et la mort de sa fille semble lui passer au-dessus, et ça vraiment j'ai du mal à y croire. Pour avoir vu le deuil de parents, même si un des deux essaye "d'être fort pour la famille", on n'échappe jamais à une crise de sanglot en solitaire. L'alchimie entre les deux parents n'existe pas vraiment, l'intimité n'est survolée qu'un bref instant, j'ai cru qu'ils étaient en instance de divorce (et un deuil peut y aider d'ailleurs) mais... nan.
Ceci étant dit... passée la première heure, je n'avais toujours aucun lieu commun avec les films du genre. J'avais donc misé sur un film qui prend le parti d'embrasser des plans larges (voire très large) plutôt qu'en plan rapproché, dans des scènes bien découpées et avec une vraie mise en scène de l'angoisse montante et d'une anticipation gâchée. Comprendre : la mère est maquettiste pour une galerie d'art et retrace visiblement sa vie à travers des saynètes dont les éléments évoquent sans subtilité la mise en scène (la mise en abîme est assez intéressante) mais surtout des moments qu'on imagine bientôt présents. Typiquement la grand-mère en robe de chambre qui vient observer le couple parental depuis l'embrasure de leur chambre à coucher. Scène qui n'arrivera jamais.
Et en fait, je pensais qu'Aster allait prendre un parti. Ne pas faire un "bête" film d'horreur et plutôt nous présenter une angoisse permanente, construite sur le temps long, et qui n'aboutit que sur une horreur ordinaire, à savoir une famille en plein délitement et méritant un passage à l'HP. Essayer d'aborder la question du deuil impossible en usant du fantastique horrifique comme véhicule.
Mais non. Dernier segment, le film tombe aussitôt dans les écueils habituels. La mère prend le rôle de meurtrière de famille, vêtue de blanc, grimpant aux murs en silence dans des grincements de bois, sur fond de malédiction antique venue d'un pays lointain parce que c'est AYXOTIK. Pour un final qu'on croirait sorti d'un court-métrage de la FEMIS voulant rendre hommage à Rosemary's Baby.
"La nuée" présentait un film d'horreur pour parler d'une relation mère fille sur fond de la difficulté paysanne. "The Shining" abordait les ravages de l'alcool. Je m'attendais vraiment à la destruction de la famille suite à une tragédie qu'aucun parent ne devrait affronter.
Dommage.
Créée
le 2 nov. 2025
Modifiée
le 3 nov. 2025
Critique lue 6 fois
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