Good boy Bubby
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Heureux comme Lazzaro possède l'alchimie des grands films, en mêlant fable poétique et film social. Dès les premiers instants, nous sommes plongés dans une Italie rurale atemporelle, dans les champs de tabac, dans les hameaux aux habitations insalubres. Au milieu de ce monde affairé et servile, Lazzaro, interprété par l'incroyable Adriano Tardiolo, semble être d'une légèreté et d'une gentillesse à toute épreuve. Tout ce petit monde vit sous l'emprise de la marquise Alfonsina de Luna.
Soudainement, le voile se lève et la supercherie est révélée. Nous sommes en réalité dans le monde moderne, une époque où la servitude est proscrite ... en tout cas sur le papier car en réalité cette communauté, une fois libérée, va sombrer dans la pauvreté et demeurer enchaînée socialement. Lazzaro, lui, traversera cette époque, inchangé, tel un saint insensible aux affres du monde.
L'histoire est indéniablement superbe, comme l'interprétation faite d'ingénuité d'Adriano Tardiolo, et pourtant, à mon grand regret, je n'ai pas réussi à pleinement rentrer dans cet univers et à être intéressé par la morale, somme toute simple, de cette fable. La faute peut être à la lenteur du film qui, couplée à sa longueur (2h10 tout de même), fait souvent naître l'ennui. La faute également à une direction artistique faite de bric et de broc, qui tente de s'inscrire dans l'esthétisme des grands films d'antan sans pleinement convaincre. La faute à un discours trop prononcé et sans nuance sur les inégalités et l'injustice. Pour autant, je vous invite à voir Heureux comme Lazzaro qui demeure un ovni dans le paysage cinématographique actuel.
Créée
le 1 févr. 2019
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