2 pour les effets spéciaux
C'est quoi cette horreur, ils ont écris le scénario à 6 grammes les mecs ? WTF ?
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le 16 août 2018
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Dans la jungle des films de science-fiction à petit budget, rares sont ceux qui parviennent à se faire une place sans copier les codes des géants du genre. Higher Power, réalisé par Matthew Santoro, réussit cet exploit avec ses armes à lui : une ambition démesurée, une identité visuelle marquée et un regard surprenant sur le pouvoir... et l’humanité.
Le pitch semble tout droit sorti d’un comics underground : un homme brisé, rongé par ses erreurs, se voit choisi par une intelligence supérieure pour devenir une sorte de catalyseur cosmique. Dit comme ça, on imagine déjà un déluge d’effets spéciaux clinquants et une origin story classique. Mais Higher Power prend un autre chemin. Moins lisse. Plus brutal. Et surtout, plus humain.
Ron Eldard, dans le rôle principal, livre une performance étonnamment touchante. Il n’incarne pas un super-héros charismatique, mais un père ravagé, abîmé, à bout de souffle. Et c’est là que le film frappe fort : il ne s’agit pas ici d’un combat pour sauver le monde, mais d’un combat pour se sauver soi-même. Eldard parvient à rendre crédible cette transformation intérieure, malgré quelques faiblesses d’écriture.
La mise en scène, très marquée visuellement, témoigne du passé de Santoro en effets spéciaux (il a travaillé sur 300 et X-Men Origins). C’est parfois un peu trop stylisé, mais ça a le mérite de proposer une vision singulière. Certaines séquences, notamment celles qui montrent la montée en puissance du personnage principal, flirtent avec l’esthétique de clips musicaux… mais dans le bon sens du terme : ça claque, ça surprend, et ça imprime la rétine.
Côté scénario, on sent l’envie de faire du grand avec du peu. C’est ambitieux, parfois confus, mais jamais paresseux. Il y a des thèmes intéressants (le libre arbitre, le sacrifice, la responsabilité) qui émergent au fil du film, même si tous ne sont pas exploités en profondeur.
La musique, quant à elle, participe à cette atmosphère étrange et électrisante. Des nappes électroniques mêlées à des pulsations presque organiques créent une tension constante, qui accompagne bien le ton chaotique du récit.
Au final, Higher Power est une expérience imparfaite, mais sincère. Il ne plaira pas à tout le monde, c’est certain. Mais il mérite d’être vu par ceux qui cherchent autre chose qu’une énième formule hollywoodienne. Il tente, il bouscule, il invente — et ça, c’est déjà beaucoup.
Ma note : 7/10
Un film de SF à petit budget mais grande ambition, entre fulgurances visuelles et émotion brute. Pas parfait, mais terriblement intéressant.
Créée
le 7 oct. 2018
Modifiée
le 10 juil. 2025
Critique lue 695 fois
1 commentaire
C'est quoi cette horreur, ils ont écris le scénario à 6 grammes les mecs ? WTF ?
Par
le 16 août 2018
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3
Film de Matthew Charles Santoro qui est en fait son premier film ... Et ça se sent. Question casting, tu ne sais pas trop comment ni pourquoi Colm Feore, un second couteau assez connu, est là. Tom...
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le 27 juil. 2020
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le 7 oct. 2018
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